Interprétée par huit comédiens bourrés d’humour, cette Villégiature brosse le tableau féroce d’une bourgeoisie vénitienne du 18ème siècle frivole et désargentée qui cherche à tout prix à sauver les apparences.
Mettre en scène les vacances goldoniennes, dit Thomas Quillardet, « c’est mettre en scène la fin d’un monde où se débat une génération perdue, trop romantique pour pouvoir résister à son époque, trop tendre, malgré son apparente désinvolture, pour savoir sagement vieillir ». Thomas Quillardet a choisi de ne traiter que les deux premières parties de l'œuvre.
Dans la première partie, deux familles de Livourne préparent leur départ en vacances : excitations, pleurs, quiproquos rendent hystérique et cocasse un projet qui devrait être celui du repos.
Dans la deuxième partie, l’oisiveté et l’ennui cristallisent la haine, et le farniente pacifique cède le pas aux règlements de comptes entre des monstres cruels et cyniques.
Pathétiques et odieux, les personnages n’en sont pas moins drôles : Thomas Quillardet entend creuser la veine satirique de Goldoni, « entre grotesque et tendresse », et faire le portrait d’une société délétère qui ressemble beaucoup à la nôtre… L’énergie est puisée aux sources du théâtre de tréteaux. Cette villégiature n’est pas une partie de campagne, il faut y aller tambour battant !
« On rit des déboires de ces bourgeois, pathétiques, et de leurs crises de nerfs, formidablement bien jouées. » Télérama
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