« Savez-vous que nous qui voyons tout cela passer sous nos yeux sans rien faire à présent que des charités vaines… » Charles Péguy, Le mystère de la charité de Jeanne d'Arc
Tuer la guerre c’est le projet de Jeannette, elle a treize ans. La guerre qui creuse le malheur, impose ses misères et anéantit toutes les fondations. Les édifices s’écroulent, les convictions et la confiance à leur suite. Jeannette garde les moutons dans un monde en guerre, l’herbe est verte, elle est sous un chêne, les moutons paissent mais tout est menacé.
On est dans la France du xve siècle pendant la guerre de Cent ans. On est en France sous l’occupation. On est en Palestine, on est en Syrie aujourd’hui, on est partout où il y a un conflit. On est sur un territoire désorienté, une terre de peur et de souffrance.
Chacun se retrouve comme il peut dans sa vie et ses croyances en essayant de se divertir de l’épouvante. S’emparant du texte de Péguy, Frédéric Fisbach, avec l’appui de la dramaturge Charlotte Farcet, se jette dans l’écriture et oppose Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc à la parole de sa mère, une femme de quatre-vingt-trois ans, née au Caire, arrivée en France à dix-sept ans, devenue française à vingt-huit. Une collision frontale d’une Jeannette à une autre.
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