Nominé pour l'Opéra de l'année 2011 Mezzo.
Dès sa première, à la cour de Louis XIV comme le voulait l’usage, Atys fut surnommé « l’opéra du Roy ». On savait que le monarque, qui avait pris une part active à sa préparation, en fredonnait volontiers les airs. Son triomphe en fut d’autant plus éclatant au Théâtre du Palais-Royal où le public s’empressa dès la création parisienne d’avril, puis lui fit fête à chaque reprise tandis que – consécration populaire– les parodies se multipliaient.
Admirablement structuré, servi par la musique la plus expressive, d’une variété chorégraphique constante et d’une intensité dramatique inédite, Atys est aussi le premier opéra à centrer son intrigue sur l’amour et la première tragédie française à faire mourir son héros en scène. Introduisant la poésie du sentiment dans le théâtre des conventions, les souffrances de la nymphe Sangaride et du berger Atys, livrés à la jalouse déesse Cybèle et aux lois de son culte, nous touchent comme le désarroi de la jeunesse confrontée à un monde d’intransigeance et de sacrifice.
Introduction à l'oeuvre 30 minutes avant chaque représentation.
Tragédie en musique en un prologue et cinq actes de Jean Baptiste Lully.
Poème de Philippe Quinault.
Créé à Saint-Germain-en-Laye le 10 janvier 1676.
Récréation de la production donnée en 1987 à la salle Favart.
Direction musicale, William Christie.
Danseurs, Compagnie Fêtes galantes.
Chœur et orchestre, Les Arts Florissants.
En 1987, les représentations d’Atys à la salle Favart ont inauguré une nouvelle ère dans l’histoire du répertoire musical français.
La magie du spectacle, réglé par Jean-Marie Villégier et dirigé par William Christie à la tête des Arts Florissants, a contribué à révéler au grand public la pertinence d’une démarche interprétative, les beautés d’une œuvre longtemps réservée aux spécialistes, mais aussi l’atmosphère d’un lieu propice aux envoûtements lyriques. Depuis lors, Les Arts Florissants ont contribué à transformer le paysage musical par une approche à la fois historique et créative, et inscrit dans les pratiques et dans notre goût les chefs-d’œuvre du baroque.
Quant à la salle Favart, elle est depuis considérée comme un théâtre incomparable pour son acoustique et son atmosphère, ce qui a permis à l’Opéra Comique de retrouver son autonomie en 1989, puis son statut de théâtre national en 2005.
En 2011, l’Opéra Comique remonte Atys dans sa production de 1987. Cette recréation sera l’occasion pour beaucoup de découvrir un spectacle mythique, et pour tous de se plonger dans la foisonnante activité musicale du Grand Siècle.
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu