Dans un pays d’Afrique de l’Ouest, le chantier d’une grande entreprise française, en passe d’être fermé. Ne restent plus que Horn, chef de chantier au bord de la retraite, et Cal, un ingénieur. L’arrivée simultanée d’une jeune femme que Horn a fait venir de Paris pour l’épouser et d’un Noir mystérieusement entré dans la cité des Blancs pour réclamer le corps de son frère, mort la veille sur le chantier, va catalyser la violence latente de la situation.
Pourtant il ne s’agit pas d’une pièce sur le néo-colonialisme. Koltès disait que son propos n’était pas d’y parler de l’Afrique, mais bien de ce petit monde blanc qui vit retranché derrière les palissades et les barbelés. En écho, Michael Thalheimer envisage de lire aujourd’hui Combat de nègre et de chiens comme une pièce sur l’Europe.
Mais c’est aussi parce que la peur du désir, l’échec des corps, l’inassouvissement sont des thèmes fondamentaux de ses spectacles que l’univers du metteur en scène allemand rejoint celui de Koltès. De leur rencontre, qui sera aussi la première réalisation de Michael Thalheimer avec des acteurs français, on peut espérer des résonances profondes et inattendues.
“Il y a bien une vie que je finirai par vivre pour de bon, non ?” (Carnets de Combat de nègre et de chiens)
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Guy n°20010