Présentation
Un mot du metteur en scène
Edmond Rostand et Cyrano de Bergerac
Cyrano de Bergerac dans l’histoire
Héros on ne peut plus populaire, voici à nouveau l’homme au grand nez, inépuisable poète : Monsieur de Bergerac. Cette pièce est dans toute les mémoires. Aujourd’hui largement centenaire, Cyrano de Bergerac est toujours là, dans le courant profond de l’émotion populaire. Jacques Weber a choisi de le mettre en scène avec une troupe, où rares sont ceux qui ont dépassé 25 ans. Xavier Gallais en Cyrano et Marina Hands en Roxane mènent le jeu avec leurs complices. Leur énergie permet de redécouvrir cette œuvre d’une façon encore plus pittoresque et attachante. Un Cyrano vif, fringuant, frondeur.
Le nez flamboyant de Cyrano apparaît comme un pic complètement incongru dans cette fin de XIXème siècle. Au milieu des vaudevilles de Labiche et Feydeau, du réalisme social de François Curel ou d’Octave Mirbeau, c’est du côté du romantisme historique d’un Hugo mâtiné des Trois Mousquetaires qu’il faut chercher les racines (gasconnes, bien-sûr) de Cyrano.
Très librement inspiré de la vie d’Hercule-Savanien de Cyrano de Bergerac (ouf !), libertin et précurseur de la science-fiction (il reprend dans la pièce son altercation avec Montfleury à l’Hôtel de Bourgogne, sa participation au siège d’Arras, sa mort, des suites de la chute d’une poutre...), les aventures de notre héros connurent le triomphe dès la création. Bravoure et virtuosité séduisent au théâtre, à moins que ce ne soit cette blessure profonde de ne pouvoir crier son amour autrement que voilé...
« J’ai joué Cyrano près de trois cents fois jusqu’à l’épuisement. J’y ai connu la lumière et son ombre, l’éclat de la pointe et la froideur de la lame, le stentor et l’aphasie. Cyrano est un libertaire, un pamphlétaire, un rebelle beaucoup plus proche de la réalité qu’on ne veut bien l’imaginer. »
Rostand a inventé le “E. T. du XIX ème siècle”, un mélange de monstre et d’humain, figure de fantasmes de régression, de transgression aussi, à l’angle de la nostalgie des temps légendaires et le refus de la banalité du rationnel ; comme Spielberg, Rostand a le génie de l’adolescence ; par son prisme, il réconcilie tous les publics, en nous mettant tous en culottes courtes. E.T. et Cyrano viennent de la lune, “le grand doigt pointe son nez”.
Et puis il y a cet amour fou, né, lui aussi, des souvenirs d’enfants, lointain, illusoire, forcément impossible, enfoui dans une tête au vilain nez, un amour qui cherche son corps et qui ne sera plus qu’une voix dans la nuit. Roxane au cinquième acte se souvient-elle des mots ? Cyrano les lui rappelle... elle n’évoquera qu’une voix.
Jacques Weber
Œuvre du XIXème, Cyrano de Bergerac renoue avec la veine historique d’un Hugo ou d’un Dumas en nous plongeant dans le Paris du XVIIème siècle. Au-delà du tableau pittoresque, Edmond Rostand (1868-1918) nous montre aussi un siècle qui est profondément travaillé par l’apologie de la bravoure et de la gloire.
Il s’inspire du personnage historique Hercule-Savinien de Cyrano de Bergerac. Avec Cyrano de Bergerac, comédie héroïque en cinq actes Edmond Rostand remporte un triomphe au Théâtre de la porte Saint-Martin le 28 décembre 1897. Le Tout-Paris s’incline devant l’habileté de la construction, l’imagination et la fantaisie de l’intrigue, le pittoresque des tableaux, la verve d’un esprit pétillant et la place octroyée au panache et à l’émotion.
Hercule-Savinien de Cyrano de Bergerac est un écrivain précurseur de la science-fiction mêlé au mouvement libertin et philosophique du XVIIème. Il est l’auteur de comédies pleines de verve (Le Pédant joué) et d’une tragédie (La mort d’Agripine). Il est né en 1619 dans la région de Chevreuse où se trouvait la terre de Bergerac. Il a 22 ans lorsqu’il invective Montfleury à l’Hôtel de Bourgogne. Vaillant soldat, il participe au siège d’Arras où il est glorieusement blessé. Hercule-Savinien de Cyrano de Bergerac est un homme libre d’esprit. Ses Lettres et surtout son Histoire comique des états et Empires de la lune (ouvrage posthume 1657) le montrent comme un savant sceptique et libertin. Il meurt à l’âge de 36 ans des suites d’un accident, peut-être provoqué, sans avoir pu parachever son œuvre.
Ce spectacle est en effet l'un des plus réussi que j'ai pu voir de ma vie. Les acteurs sont de jeunes prometteurs qui ne gagnent qu'à être connus. La mise en scène est superbe et c'est une excellente idée que de s'être associée à Blanca Li. Xavier Gallais est plus qu'etonnament brillant ainsi que sa Roxanne, Marina Hands, De Guiche, Thomas Blanchard et le superbe Loïc Corbery dans le rôle de Christian. Cette piece est plus que du simple théâtre c'est un véritable conte de fée.
On est certainement très difficile lorsqu'on va voir cette pièce : on connait le texte, on a souvent déjà vu la pièce à la TV ou sur les planches, on a vu le film etc... Quand on voit cette création, on est surpris car cette mise en scène ne ressemble pas à ce qu'on a pu voir dans les autres créations de Cyrano. Cependant, je trouve le texte rajeuni par cette troupe, et j'ai trouvé la surprise très agréable. On est loin de l'interprétation prétentieuse de Huster il y a quelques années, loin aussi du Cyrano viril de Depardieu : ici, Cyrano est un poète, Roxanne a du talent, et le moment de théâtre savoureux. Seul reproche : l'accoustique de la salle laisse à désiré.
Cyrano chez les beaufs. La mise en scène de Weber est atroce. Sous prétexte de "rajeunir" la pièce, lui et ses amaeurs nous servent un brouet infâme, trempé de démagogie : texte tronqué (et inaudible), répliques inversées, scènes "coupées". Outrances mal venues, effets ratés. Ce pourrait être vivfiant, c'est un long contre-sens. Cyrano barbote entre la comedia dell arte version cheap et Au théâtre ce soir, Roxane se transforme en Loana, et les cadets de Gascogne ont appris le théâtre dans "les bronzés font de l'escrime". Les décors sont plats, les acteurs raplapla, et l'on sort en se demandant pourquoi ces gens haïssent tellement cette pièce. Une boucherie à éviter d'urgence.
Ce spectacle est en effet l'un des plus réussi que j'ai pu voir de ma vie. Les acteurs sont de jeunes prometteurs qui ne gagnent qu'à être connus. La mise en scène est superbe et c'est une excellente idée que de s'être associée à Blanca Li. Xavier Gallais est plus qu'etonnament brillant ainsi que sa Roxanne, Marina Hands, De Guiche, Thomas Blanchard et le superbe Loïc Corbery dans le rôle de Christian. Cette piece est plus que du simple théâtre c'est un véritable conte de fée.
On est certainement très difficile lorsqu'on va voir cette pièce : on connait le texte, on a souvent déjà vu la pièce à la TV ou sur les planches, on a vu le film etc... Quand on voit cette création, on est surpris car cette mise en scène ne ressemble pas à ce qu'on a pu voir dans les autres créations de Cyrano. Cependant, je trouve le texte rajeuni par cette troupe, et j'ai trouvé la surprise très agréable. On est loin de l'interprétation prétentieuse de Huster il y a quelques années, loin aussi du Cyrano viril de Depardieu : ici, Cyrano est un poète, Roxanne a du talent, et le moment de théâtre savoureux. Seul reproche : l'accoustique de la salle laisse à désiré.
Cyrano chez les beaufs. La mise en scène de Weber est atroce. Sous prétexte de "rajeunir" la pièce, lui et ses amaeurs nous servent un brouet infâme, trempé de démagogie : texte tronqué (et inaudible), répliques inversées, scènes "coupées". Outrances mal venues, effets ratés. Ce pourrait être vivfiant, c'est un long contre-sens. Cyrano barbote entre la comedia dell arte version cheap et Au théâtre ce soir, Roxane se transforme en Loana, et les cadets de Gascogne ont appris le théâtre dans "les bronzés font de l'escrime". Les décors sont plats, les acteurs raplapla, et l'on sort en se demandant pourquoi ces gens haïssent tellement cette pièce. Une boucherie à éviter d'urgence.
7, avenue Emile Loubet 42000 Saint-Etienne