En langue allemande. Surtitrage en français et en anglais.
« Le temps, c’est une chose étrange. Tant qu’on se laisse vivre, il ne signifie absolument rien du tout. Et puis, brusquement, on n’est plus conscient de rien d’autre. Il est tout autour de nous. Il ruisselle sur nos visages, il ruisselle sur le miroir, il coule entre mes tempes. » Der Rosenkavalier, Acte I
« La Maréchale, Ochs, Octavian, le riche Faninal et sa fille, tous les liens vitaux qui se sont tissés entre eux, ces personnages, on dirait que tout cela s’est trouvé là ainsi, il y a très longtemps. Aujourd’hui, ils ne m’appartiennent plus, ni non plus au compositeur, ils appartiennent à ce monde flottant bizarrement illuminé, le théâtre, où ils se conservent en vie depuis déjà un certain temps et se conserveront peut-être encore un moment. » La vision d’Herbert Wernicke, metteur en scène majeur, et trop tôt disparu, du dernier quart du XXe siècle, qui maîtrisait en démiurge jusqu’au moindre élément de ses productions, s’approprie et prolonge cette évocation de Rosenkavalier par son librettiste, Hugo von Hofmannsthal.
Aboutissement d’une pensée dramaturgique sans concession aux traditions, ses décors vertigineux sont d’abord et surtout une formidable machine théâtrale, où l’illusion se donne pour telle à travers les jeux de miroirs infinis d’une Vienne au crépuscule, dont les reflets rococo ne sont dès lors qu’un leurre, un masque que chacun des personnages arbore avec suffisance, naïveté ou coquetterie – la Maréchale se regarderait-elle encore dans la glace si elle n’y voyait que l’empreinte du temps qui passe ?
Après onze ans d’absence, Anja Harteros fait son retour à l’Opéra de Paris dans l’un des plus beaux rôles du répertoire, sous la baguette de Philippe Jordan.
Musique : Richard Strauss (1864-1949)
Livret : Hugo von Hofmannsthal
Décors et costumes : Herbert Wernicke
Lumières : Werner Breitenfelder
Chef des Choeurs : José Luis Basso
Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine / Choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris
Distribution : Madame Anja Harteros, souffrante, ne sera pas en mesure d’assurer le rôle de la Maréchale pour les représentations du spectacle Le Chevalier à la rose des 9, 12 et 15 mai 2016. Elle sera remplacée par Madame Michaela Kaune, qui interprète également ce rôle du 22 au 31 mai.
Moment de bonheur inouï. Une mention spéciale pour la maréchale (voix, présence, classe, phrasé, extrêmes sensibilité et subtilité dans l'interprétation) et pour Octavian. et ce moment particulièrement magique du trio de de fin de l'acte III.
Pour 1 Notes
Moment de bonheur inouï. Une mention spéciale pour la maréchale (voix, présence, classe, phrasé, extrêmes sensibilité et subtilité dans l'interprétation) et pour Octavian. et ce moment particulièrement magique du trio de de fin de l'acte III.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.