Spectacle en italien, surtitré en français.
Hercule aime la jeune Iole mais il est l’époux de Déjanire. Iole est en outre aimée de leur fils Hyllus. De Vénus qui favorise l’amour, ou de Junon qui protège la fidélité, qui l’emportera ?
Hercule amoureux ou la force alliée à la séduction. On ne pouvait choisir sujet plus flatteur pour célébrer les noces du jeune Louis XIV avec l’infante d’Espagne. C’est afin de propager l’image d’une monarchie irrésistible que Mazarin mobilisa pour ce spectacle les meilleurs artistes transalpins. L’opera était encore un art italien, et le prolifique Cavalli son meilleur représentant depuis la mort de Monteverdi.
L’oeuvre mêle le gotha à la mythologie, les émotions aux phénomènes naturels et cosmiques. Le résultat, à la fois ballet de cour, pièce à machines et opéra, est fastueux et baroque à souhait. Chanté en italien, Ercole amante ne fut guère compris alors, mais il devait inspirer le jeune maître de ballet, un certain Lully…
Raphaël Pichon déploie la beauté de cette œuvre rarissime à la tête d’une distribution idéale. Valérie Lesort et Christian Hecq apportent à l’art baroque la fraîcheur et la fantaisie qui ont fait le succès de leur Domino noir en 2018.
« Valérie Lesort, Christian Hecq et Raphaël Pichon relèvent haut la main les mille défis posés par l’opéra fastueux et baroqueux à souhait de Pier Francesco Cavalli. » Vincent Bouquet, sceneweb, 6 novembre 2019
« Comment faire aimer le baroque à monsieur Tout-le-Monde ? » se sont demandé Valérie Lesort et Christian Hecq. Et ils ont répondu par un habile mélange d'humour et de respect. Humour parce que leur mythologie fraie avec la bande dessinée et le cinéma : le Sommeil est un cousin de Jabba le Hutt de « Star Wars », les Grecs ont troqué la tunique contre le costume des evzones et Vénus conduit un charmant véhicule-oiseau rose. » Philippe Venturini, Les Echos, 6 novembre 2019
« Ercole Amante fut commandé par Mazarin afin de célébrer à la cour de France les noces de Louis XIV avec l’infante d’Espagne. Hercule amoureux, ou la force alliée à la séduction : quel sujet pour propager l’image d’une monarchie irrésistible ! Créé le 7 février 1662, sous la forme d’un spectacle grandiose, à la fois opéra, ballet de cour et pièce à machines, Ercole Amante ne rencontra pas le succès escompté et ne fut jamais repris.
La mise en scène de ce dangereux bijou ne pouvait que nous tenter. Elle nous permet de déployer le visuel et la magie qui constituent notre marque de fabrique. La musique est porteuse d’images, et Raphaël Pichon nous a aidé à l’appréhender dans toute sa richesse et sa profondeur. Travailler sur une œuvre méconnue, car rarement représentée, offre aussi une grande liberté.
Comment rendre accessible cette œuvre tissée de symboles, d’allégories et de références mythologiques ? Comment caractériser chaque personnage pour éclairer et satisfaire les spectateurs d’aujourd’hui ? Comment rendre lisible cette histoire tumultueuse ? Comment représenter sur un plateau unique, et sans rallonger la soirée, cette action aux décors multiples, censés changer à chaque scène ?
Nous situons les aventures amoureuses d’Hercule dans un décor unique, conçu par Laurent Peduzzi comme un grand théâtre antique, dont l’hiératisme cache plein de surprises, où l’action se déploie dans toutes les directions, toutes les dimensions. C’est là que poussent, apparaissent, descendent les objets, accessoires animés, machines, marionnettes qui figurent les lieux de l’action. Vanessa Sannino a inventé des costumes-machines qui permettent de mettre en scène, pour chaque personnage, ses apparitions, disparitions, locomotions, transformations. Tout se déroule à vue, ce qui est un défi pour tous, techniciens, manipulateurs et interprètes, mais un double facteur d’enchantement et de compréhension pour le public. Si la magie et le sens peuvent naître l’un de l’autre, nous aurons remporté notre pari. »
Valérie Lesort et Christian Hecq
Opéra en un prologue et cinq actes. Livret de Francesco Buti.
Créé à Paris (Tuileries) en 1662.
Avec le Choeur et Orchestre de l'Ensemble Pygmalion.
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu