Christian Benedetti se confronte à la « première pièce » du répertoire, peut-être la plus méconnue : Ivanov, œuvre d’un Tchekhov de 27 ans. Grâce à une nouvelle traduction sont remis à jour la construction première du texte et son rythme inquiet, tendu, haletant.
Jouer tout Tchekhov… Peut-être est-ce moins titanesque comme entreprise que de jouer tout Shakespeare, mais c’est tout de même considérable. D’autant que, nul ne l’ignore, il y a tout dans Tchekhov – joies, peines, grandeurs, mesquineries, amours et regrets éternels –, alors imaginez : dans tout Tchekhov…
Pour l’avant-dernière étape de ce compagnonnage initié en 2011, Christian Benedetti se confronte à la « première pièce » du répertoire, peut-être la plus méconnue : Ivanov, œuvre d’un Tchekhov de 27 ans. Grâce à une nouvelle traduction est remise à jour la construction première du texte, inquiète, tendue, haletante : « chacun des quatre actes s’achève sur une surprise ou sur un choc. Leur violence va croissant à mesure qu’avance le drame ».
Pour le reste, Christian Benedetti conserve le principe qui a fait le succès de ses précédents spectacles : un tempo de jeu rapide, pour un texte servi à l’os. « Ivanov est et sera ce que chacun veut qu’il soit, écrit-il. Il est comme une toile sur laquelle chacun projette ses rêves ou ses fantasmes. Un portrait en forme d’énigme : mélancolie, spleen, déprime, cafard, bourdon, tristesse, angoisse… Et s’il ne s’agissait que du chagrin ? »
Nouvelle traduction Brigitte Barilley, Christian Benedetti et Laurent Huon.
« Le théâtre de Christian Benedetti est tout sauf austère. Il y a de l’énergie sur scène. Cela va à toute vitesse. Il monte Tchekhov avec une vitalité impressionnante. » Sceneweb
« «Ivanov», l'âme slave par excellence. » Armelle Héliot, Le Figaro
« Christian Benedetti ne nous épargne pas. Cette communauté délétère qui se repaît de rires gras et de rasades de vodka n’est en rien ambiguë. Elle est antisémite. Ce reflet atterrant, mais fidèle qui nous est renvoyé n’est pas beau à voir. (...) Se servir d’Ivanov pour le dire n’est pas salir Tchekhov mais l’élever au rang des visionnaires. » Joëlle Gayot, Le Monde, 9 novembre 2018
Tous ceux qui ont souffert des mises en scène délirantes des pièces de Tchekhov qu'on a vu fleurir ces derniers temps apprécieront cette mise en scène assez classique, avec un seule invention, fort belle, les "éblouissements", arrêts sur image mettant en lumière certaines répliques-clés. Par contre, les acteurs m'ont semblé fébriles, disant leur texte beaucoup trop vite.
Une mise en scène classique et franchouillarde qu n’a pris le temps de comprendre et ni de lire le texte L antisemitisme et les autres thématiques sont (comme les personnages) des caricatures d’un autre âge alors que ces maux sont toujours hélas bien présents dans notre société aussi La mort d Ivanov est incompréhensible et sans tension alors que comme dans La mouette cette mort est attendue en tension tout au long du texte Le plus décevant reste le caractère donné au personnage de Sarah au regard de celui de Sasha : mièvre pour l’une, forte pour l’autre alors que Sacha s’inscrit dans la continuité de Sarah, une femme qui abandonne tout en conscience pour un mirage et des idéaux La maladie consume mais la personnalité demeure Dommage
Excellente mise en scène , c'est vif,!mention spéciale aux "seconds" rôles
Un peu déroutée au départ par la mise en scène ( et probablement par Tchekhov lui même ) au final un très bon spectacle qui ne laisse pas indifférent, et une belle performance d'acteurs. Une petite difficulté avec l'acoustique mes oreilles n'étant plus ce qu'elles étaient.
Pour 6 Notes
Tous ceux qui ont souffert des mises en scène délirantes des pièces de Tchekhov qu'on a vu fleurir ces derniers temps apprécieront cette mise en scène assez classique, avec un seule invention, fort belle, les "éblouissements", arrêts sur image mettant en lumière certaines répliques-clés. Par contre, les acteurs m'ont semblé fébriles, disant leur texte beaucoup trop vite.
Une mise en scène classique et franchouillarde qu n’a pris le temps de comprendre et ni de lire le texte L antisemitisme et les autres thématiques sont (comme les personnages) des caricatures d’un autre âge alors que ces maux sont toujours hélas bien présents dans notre société aussi La mort d Ivanov est incompréhensible et sans tension alors que comme dans La mouette cette mort est attendue en tension tout au long du texte Le plus décevant reste le caractère donné au personnage de Sarah au regard de celui de Sasha : mièvre pour l’une, forte pour l’autre alors que Sacha s’inscrit dans la continuité de Sarah, une femme qui abandonne tout en conscience pour un mirage et des idéaux La maladie consume mais la personnalité demeure Dommage
Excellente mise en scène , c'est vif,!mention spéciale aux "seconds" rôles
Un peu déroutée au départ par la mise en scène ( et probablement par Tchekhov lui même ) au final un très bon spectacle qui ne laisse pas indifférent, et une belle performance d'acteurs. Une petite difficulté avec l'acoustique mes oreilles n'étant plus ce qu'elles étaient.
excellent, mais mal placée et âgée et un peu sourde, je n'ai pas pu apprécier toute la subtilité du texte Dommage....
Excellent, comme les précédentes mises en scène de Tchekhov de Christian Benedetti : un Tchekhov sans compromis, sec, cruel et vrai. Très contemporain, sans qu'il soit besoin de recours à des ajouts et travestissements. Remarquable ici, la réutilisation de la "pause" tchekhovienne comme moment de figement, qui "saisit" à la fois les comédiens sur le plateau et les spectateurs. Une scénographie peu bavarde, en noir et blanc, sans bouleaux ni samovars (du carton pour dire un monde de carton). La brièveté brutale de la traduction fonctionne bien avec le jeu. Et les comédiens sont tous justes dans la discrétion comme dans l'excès. Très bon traitement du personnage de Sarah en "petite youpine" fraiche et condamnée. Un Ivanov en demi-teintes, goujat malgré lui. Et les grotesques de la pièce, hommes et femmes, parfaits. De l'excellent théâtre, travaillé en profondeur.
16, rue Marcelin Berthelot 94140 Alfortville
Voiture : périphérique Porte de Bercy / autoroute A4 direction Metz-Nancy sortie Alfortville.