Tout public dès 10 ans
Une virée initiatique réjouissante
et mystérieuse
Note d'intention de mise en scène
La presse
Waïdi, à qui son père a offert une plantation de 560 000 palmiers se saoule au vin de palme depuis l’âge de dix ans. Mais voilà que notre imbibé se retrouve solitaire et assoiffé car son malafoutier - celui qui lui préparait son divin nectar - a le mauvais goût de tomber d’un palmier et de se tuer. N’y tenant plus, il décide d’aller chercher son malafoutier dans “la ville des morts”. Muni pour tout bagage et viatique, d’une poignée de gris-gris et de sa frousse, il s’enfonce dans cette brousse africaine grouillante de féticheurs et de sorciers, de spectres et de sortilèges, et y fait des rencontres aussi extravagantes qu’inquiétantes, croise des monstres de tous acabits, des fantômes et des morts vivants, des femmes douces et des tyrans, avant de revenir sur la terre de ses pères.
Une odyssée fantastique adaptée du roman de l’écrivain nigérian Amos Tutuola (1920-1997) qui a enthousiasmé Raymond Queneau, qui l’a traduit, avant de fasciner Philippe Adrien. Écrivain à l’imagination luxuriante, Amos Tutuola aimait à expédier ses héros dans des périples piégés et harassants dont ils sortent vainqueurs à force de patience et de ruse.
D’une histoire qui s’apparente aux contes des griots, Philippe Adrien, servi par une troupe métissée, vive et déliée, fait un opéra d’images et de sons, un spectacle haut en couleur, pétaradant d’inventions, et qui fait feu de toutes les formes scéniques : musique (balafon, kora), masques, danse, marionnettes immenses et miniatures, jeux d’ombres et de lumière. Entre rire et effroi, le spectacle distille mille et une saveurs à découvrir aussi en famille.
L'Ivrogne dans la brousse est un petit livre africain que j'ai découvert il y a une vingtaine d'années… Depuis lors, ce voyage au pays des morts, fantômes, esprits, monstres et êtres étranges n'a cessé de me poursuivre.
Le héros, un jeune homme, se saoule au vin de palme depuis l'âge de dix ans, son père lui ayant offert une plantation de 560 000 palmiers et alloué les services d'un malafoutier pour tirer le vin de palme. Le malafoutier meurt en tombant d'un palmier. Le jeune homme se retrouve seul, sans vin de palme et sans amis. Il décide de partir vers la ville des morts pour retrouver son malafoutier.
Bien sûr, puisque c'est un récit à la première personne, on pense d'abord à faire un solo, d'autant qu'il s'agit de l'Afrique et que toute cette histoire s'apparente aux contes des griots. Mais ce qui m'attirait, c'était précisément de mettre en scène les apparitions extraordinaires qui jalonnent le parcours du narrateur. À plusieurs reprises, j'avais songé à tenter l'aventure…
L'Afrique au théâtre… Il est vrai que j'y pense depuis longtemps. Soudain, j'ai éprouvé avec plus d'acuité la nécessité de passer à l'acte. L'Ivrogne dans la brousse s'est imposé, sans doute de par son caractère de mythe essentiel.
Je me réjouis par avance à l'idée du travail théâtral que cette folle entreprise va, comme d'elle-même, générer. Il faut y passer, et trouver par les moyens les plus anciens, les plus traditionnels du théâtre et de la scène – machineries, masques, marionnettes, échasses - auxquels viendra prêter main forte la plus délirante “bidulomanie”, oui, trouver le chemin qui mène à la ville des morts.
Philippe Adrien
“Les aventures se succèdent toutes aussi ravissantes et terribles qu’Amos Tutuola l’avait voulu… Les interprètes, acteurs-danseurs-chanteurs-musiciens s’emparent de cette fable enchantée et la vivent sous nos yeux éblouis. Suivez-les !” - Le Figaro
“Les comédiens sont tous étonnamment complices d’un spectacle tout en luxuriance et en folie, en générosité et en poésie. Il dure trois heures entracte compris. On en voudrait encore plus…” - La Croix
Je ne connais pas cette adaptation pour la scène, mais me réjouis d'ores et déjà de la découvrir. Toutefois, puis-je vous signaler que, si le texte de la pièce est fidèle au roman, ce n'est pas tellement à Queneau que l'on doit l'inventivité langagière? En effet, je connais fort bien l'oeuvre d'Amos Tutuola, et peux vous assurer que la traduction de Queneau est, aussi surprenant que cela puisse paraître, assez médiocre: surtout, Queneau a supprimé tout ce qui est propre au style "fautif" (ou agrammatical) de Tutuola. En lisant le texte français, on ne risque guère de faire une idée véritable du choc qu'a pu représenter le roman de Tutuola lors de sa sortie dans le monde anglophone, au début des années 1950.
Je constate avec plaisir que L'Ivrogne dans la Brousse mise en scène de Philippe Adrien au Théâtre de la Tempête est repris en octobre. Boulimique de spectacle vivant, j'ai rarement connu de telles émotions lors d'une représentation. Est ce que cela tient à la langue (le livre est traduit par Raymond Queneau), à l'onirisme de cette odyssée, à l'inventivité débordante de la mise en scène ? Je ne sais pas... tout à la fois. Je souhaite enfin signaler que ce spectacle est l'un des rares qui puisse s'adresser aux collégiens ("catégorie" scolaire pour qui l'offre théâtrale de qualité est rare). Sincèrement, courez-y !
Je ne connais pas cette adaptation pour la scène, mais me réjouis d'ores et déjà de la découvrir. Toutefois, puis-je vous signaler que, si le texte de la pièce est fidèle au roman, ce n'est pas tellement à Queneau que l'on doit l'inventivité langagière? En effet, je connais fort bien l'oeuvre d'Amos Tutuola, et peux vous assurer que la traduction de Queneau est, aussi surprenant que cela puisse paraître, assez médiocre: surtout, Queneau a supprimé tout ce qui est propre au style "fautif" (ou agrammatical) de Tutuola. En lisant le texte français, on ne risque guère de faire une idée véritable du choc qu'a pu représenter le roman de Tutuola lors de sa sortie dans le monde anglophone, au début des années 1950.
Je constate avec plaisir que L'Ivrogne dans la Brousse mise en scène de Philippe Adrien au Théâtre de la Tempête est repris en octobre. Boulimique de spectacle vivant, j'ai rarement connu de telles émotions lors d'une représentation. Est ce que cela tient à la langue (le livre est traduit par Raymond Queneau), à l'onirisme de cette odyssée, à l'inventivité débordante de la mise en scène ? Je ne sais pas... tout à la fois. Je souhaite enfin signaler que ce spectacle est l'un des rares qui puisse s'adresser aux collégiens ("catégorie" scolaire pour qui l'offre théâtrale de qualité est rare). Sincèrement, courez-y !
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.