Dans une Bohême médiévale qu’agitent des conflits héréditaires, Rodolphe brave son père et défie ses ancêtres par amour pour la fille du clan rival, offerte en gage de paix à son propre frère. Or Agnès ressemble étrangement au fantôme qui hante le château des Moldaw…
Sur un livret inspiré du Moine de Lewis, roman gothique furieusement à la mode dans la génération romantique, La Nonne sanglante inspira à Gounod son deuxième opéra. Un directeur pudibond la retira vite de l’affiche de l’Opéra en dépit de sa partition raffinée, sombre et labyrinthique, au service d’un texte qui faisait la part belle à des pulsions encore inexplorées.
L’Opéra Comique confie la résurrection de La Nonne sanglante à trois grands passionnés des tourments romantiques : Laurence Equilbey à la tête de ses phalanges musicales, le pluridisciplinaire David Bobée à la mise en scène et en images, et Michael Spyres qui fut le Masaniello incandescent de La Muette de Portici.
Livret d'Eugène Scribe et Germain Delavigne. Créé le 18 octobre 1854 à l’Opéra (salle Le Peletier).
Avec le Choeur accentus, direction musicale Laurence Equilbey et l'Orchestre Insula Orchestra.
« Côté musique, le pari est gagné. La partition est d’une grande richesse, mélodique et dramatique. Souvent amorcés par de petits effectifs (où dominent les bois), les morceaux s’étoffent avec subtilité et éclairent parfaitement l’action. (...) le Rodolphe héroïque de Michael Spyres est la véritable apparition de l’opéra. On le croirait tout droit sorti des grandes productions du XIXe siècle. » Pierre Gervasoni, Le Monde, 4 juin 2018
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu