Depuis ses débuts, Caroline Guiela Nguyen raconte comment les blessures qui nous constituent, et leurs réparations, témoignent des longues histoires qui nous trament. Dans Lacrima, tout part d’une robe de mariée : celle que la princesse d’Angleterre, en 2025, commande à une prestigieuse maison de haute couture. Spectacle en français, avec des scènes en tamoul, anglais, langue des signes.
Spectacle en français, avec des scènes en tamoul, anglais, langue des signes.
Représentations surtitrées en anglais : chaque vendredi. Représentation surtitrée en français : dimanche 19 janvier.
Chaque vie contient le monde dans ses replis. Depuis ses débuts, Caroline Guiela Nguyen raconte comment les blessures qui nous constituent, et leurs réparations, témoignent des longues histoires qui nous trament. Dans Lacrima, tout part d’une robe de mariée : celle que la princesse d’Angleterre, en 2025, commande à une prestigieuse maison de haute couture.
Durant huit mois, le spectacle suit toutes les mains qui vont la fabriquer, à Paris, en France, en Inde. Rue du Faubourg Saint-Honoré, Marion, la première d’atelier qui interprète le dessin du styliste, a la pression maximale sur les épaules. Un jour, sa fille débarque dans l’atelier, en crise. Elle demande : « Pourquoi tu fais tout exploser, maman ? » À Alençon, Thérèse, l’une des dernières dentellières au monde, restaure le voile ancien, sorti du Victoria and Albert Museum, que portera la princesse. Fruit de milliers d’heures de travail, il a été fait par des ouvrières d’un autre siècle ; certaines en ont perdu la vue. Un jour, sa fille l’appelle au téléphone. Elle demande : « Elle est morte de quoi, Rose, ta sœur ? » À Mumbai, où l’on fait les plus belles broderies du monde, Abdul, issu d’une longue tradition d’artisanat persan, travaille avec Manoj, le directeur artistique de l’atelier. Celui-ci doit signer une charte d’éthique que les marques de luxe européennes ont rédigée. Il demande : « Pourquoi avoir caché le travail en Inde pendant des années, pourquoi le montrer aujourd’hui au grand jour ? » Sans jamais oublier la puissance de ce qu’ils et elles ont dans leurs mains – leur savoir-faire exceptionnel d’artisans –, ce spectacle pose à chaque instant la question : dans le silence du secret, qu’est-ce qui différencie ce qui nous détruit de ce qui nous préserve ?
Avec en vidéo Nadia Bourgeois, Charles Schera, Fleur Sulmont et avec les voix de Louise Marcia Blévins, Béatrice Dedieu, David Geselson, Kathy Packianathan, Jessica Savage-Hanford.
« La beauté des engagements et les sacrifices que suppose le labeur forment la ligne de cette représentation. » Le Monde
« Caroline Guiela Nguyen signe un chef-d'œuvre digne d'une superproduction qui a pris aux tripes le public pendant presque trois heures. » Franceinfo
« La haute couture est un art du présent. Elle ne peut rien contre les griffes du temps, mais Lacrima, pièce hautement addictive, demeurera. » Le Figaro
« Entrecroisant diverses voix, qui se déploient dans diverses villes de la planète, Lacrima imagine les déséquilibres d’existences qui se heurtent aux effractions du monde professionnel. » La Terrasse
« Son spectacle est une prouesse, un récit choral ample, populaire et d’une précision rare. » Libération
8, boulevard Berthier 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.