Le Pays lointain est la dernière pièce de Lagarce et son ultime variation sur un thème qui l’occupa toute sa vie : le retour de l’enfant prodigue parmi les siens. Présent et passé s’y mêlent, dessinant les vingt dernières années de la vie de Louis, qui n’en finit pas de vouloir annoncer sa mort prochaine. Ni époque ni lieu, seulement une liste de onze rôles magnifiques : le père, la mère, Antoine le frère, Suzanne la sœur, ou encore Catherine la belle-sœur. Mais Le Pays lointain n’est pas qu’une histoire de famille. C’est aussi la chronique des amours de Louis, où tout un cortège de silhouettes plus ou moins fugitives reviennent tour à tour le visiter...
Ces êtres en pointillés, quelle ligne de fuite tracent-ils autour des silences de Louis, autour du terrible aveu qu’il ne parviendra peut-être pas à articuler ? Disparus ou revenants, tous peuvent s’exprimer, car Louis cède la parole à ses proches, laisse se multiplier les points de vue : ce “pays lointain” est aussi un carrefour où l’on dit au héros ses quatre vérités...
Clément Hervieu-Léger a aujourd’hui l’âge de Louis. Sa lecture débordante d’énergie donne au Pays lointain la dimension d’un véritable classique contemporain, celle d’une œuvre qui “nous permet de raconter notre propre génération indépendamment de sa date d’écriture.”
« Clément Hervieu-Léger transforme la partition de chacun en autant de solos d'exception. » Les Inrocks, 11 octobre 2017
« Quelques gestes forts, de rares effets de lumière : rien n'est trop appuyé dans cette représentation d'une tragédie moderne. Les rapports biaisés entre les êtres, les sautes de temps, marqués avec subtilité, sont limpides. On entend tous les mots de la pièce, tous ses leitmotivs, au gré d'une progression dramatique lente et maîtrisée : de la froide exposition du prologue à l'épilogue déchirant, Clément Hervieu-Léger prouve à un public touché au coeur que (...) qu'il est lui-même, dans la lignée de Patrice Chéreau, un de nos plus fins metteurs en scène, lorsqu'il s'agit de représenter les tourments du coeur et de l'âme. » Philippe Chevilley, Les Echos, 29 septembre 2017
« Une nostalgie poignante sourd du décor, des musiques très datées, mais le texte tranchant de Lagarce, avec ses répétitions, ses boucles musicales, reste violemment actuel. » Le Point, 27 septembre 2017
« Ce spectacle est une marche en terre d’écriture. Parfois ardente, bouleversante, convulsive, parfois étale et ralentie, la traversée doit ses intensités aux acteurs. En avant de la troupe, deux sublimes comédiens : Audrey Bonnet et Vincent Dissez. » Joelle Gayot, Télérama TT
j'ai vu la pièce après avoir vu le film de Xavier Dolan... et en sort éblouie. Je découvre à la fois la langue de Lagarce, poétique, forte, la dramaturgie qui confronte sur un même plateau famille choisie et famille imposée, et la mise en scène de Clément Hervieu-Léger qui éclaire d'autant ces solitudes extrêmes et l'incommunicabilité, digne héritier de Patrice Chéreau.
Beaucoup trop long
impressionnée par le texte, par le jeu des acteurs principalement Louis et sa soeur, par la mise en scène ... la seconde partie m'a même parue très courte (1 h30 !)... le décor surprend puis il séduit...
Je suis sortie bluffée de cette pièce et de cette mise en scène. Les acteurs incarnent les personnages dans leurs corps qui sont presque plus importants que les dialogues, c’est un grand moment de théâtre. Par rapport à 120 battements par minute ou Les ailes du désir, Lagarce arrive à faire entendre ce que disent tous les personnages de cette histoire, qu’ils appartiennet à la « famiile imposée » ou à la « famille choisie ». Chef d’oeuvre.
Pour 6 Notes
j'ai vu la pièce après avoir vu le film de Xavier Dolan... et en sort éblouie. Je découvre à la fois la langue de Lagarce, poétique, forte, la dramaturgie qui confronte sur un même plateau famille choisie et famille imposée, et la mise en scène de Clément Hervieu-Léger qui éclaire d'autant ces solitudes extrêmes et l'incommunicabilité, digne héritier de Patrice Chéreau.
Beaucoup trop long
impressionnée par le texte, par le jeu des acteurs principalement Louis et sa soeur, par la mise en scène ... la seconde partie m'a même parue très courte (1 h30 !)... le décor surprend puis il séduit...
Je suis sortie bluffée de cette pièce et de cette mise en scène. Les acteurs incarnent les personnages dans leurs corps qui sont presque plus importants que les dialogues, c’est un grand moment de théâtre. Par rapport à 120 battements par minute ou Les ailes du désir, Lagarce arrive à faire entendre ce que disent tous les personnages de cette histoire, qu’ils appartiennet à la « famiile imposée » ou à la « famille choisie ». Chef d’oeuvre.
Long prologue, beaucoup trop long. Décor laid. Bon jeu d’acteurs.
nous l'avons vu à deux reprises lors de sa création au TNS. Emouvant. Magnifique mise en scène et distribution et interprétation pointues. Hâte de le revoir à lOdéon
Place de l'Odéon 75006 Paris