Le capital et son singe

du 5 septembre au 12 octobre 2014
3 heures

Le capital et son singe

Événement au Théâtre de la Colline : le gigantesque monument de l’histoire des idées a inspiré à Sylvain Creuzevault une « comédie, pure, dure »
Après les remarquables Père tralalère et Notre terreur, Sylvain Creuzevault et son collectif se penchent sur Le Capital de Karl Marx, ce gigantesque monument de l’histoire des idées, pour en faire une « comédie, pure, dure ». Dans le cadre du Festival d'automne.

« Le capital est du travail mort, qui ne s’anime qu’en suçant tel un vampire du travail vivant, et qui est d’autant plus vivant qu’il en suce davantage. »

  • Le fonctionnement du pouvoir

On avait senti qu’ils s’intéressaient au fonctionnement du pouvoir : après Le père tralalère et Notre terreur, Sylvain Creuzevault et ses camarades investissent avec leurs armes de théâtre – improvisation, écriture au plateau, élaboration collective – un continent de pensée révolutionnaire. Chant inaugural des consciences prolétaires et des combats socialistes, méthode critique échevelée pour les uns, pour d’autres bon pour les poubelles de l’histoire, Le Capital, texte douloureusement élaboré et inachevé, édité en 1867, est pour la plupart d’entre nous un monument inconnu...

En faire théâtre, ce n’est pas “peindre en rose le personnage du capitaliste et du propriétaire foncier, ni celui de l’archaïque ouvrier, ni Jacques Bonhomme le paysan, ni les pétro-subjectivités urbaines, ni les métaphysiciens de réseaux, ni les endettés du monde entier...” Ils n’interviennent dans cette “Difficile comédie” que comme les grimaces des structures cachées de notre monde – celles qui rendent difficile d’apercevoir les visages... Avis aux spectateurs : “Il ne s’agira pas de rêves, ni d’utopie ; et de théâtre politique, c’est comme de rapport sexuel, il n’y en aura plus ! Ce sera de la comédie, pure, dure”.

  • Dans le cadre du Festival d'Automne à Paris

Sylvain Creuzevault est devenu une référence pour tout collectif d’artistes désireux d’inventer une manière conviviale, politique et offensive de travailler le théâtre aujourd’hui. Ce statut privilégié est né, en partie, du succès de ses précédentes créations, au rang desquelles Notre terreur, présentée en 2010 à La Scène Watteau, qui réussissait le coup de force d’empoigner un pan entier de l’Histoire de France avec un mélange inédit de plaisir ludique, de hargne politique et de décontraction bon enfant.

Il présente aujourd’hui Le Capital et son Singe d’après Le Capital de Karl Marx. Ce gigantesque monument de l’histoire des idées, dont l’adaptation aurait déstabilisé plus d’un metteur en scène, a inspiré à Sylvain Creuzevault une « comédie, pure, dure ». Pas de visée moralisante ou de dissertation sur le « théâtre politique ». Pas question non plus d’héroïser la figure de l’ancien ouvrier ou celle du propriétaire foncier… Non : leur perspective, selon les mots du metteur en scène, « consiste non pas à aimer les hommes mais ce qui les dévore ». Eve Beauvallet, extrait du programme du Festival d’Automne à Paris 2014

  • La presse

« Le capital (constant) du metteur en scène, c’est sa troupe virtuose jouant le naturel, sur le fil de l’impro, puis capable de transformer un paragraphe de Marx ou d’Engels en tirade shakespearienne. » Les Échos

« Faire du Capital de Marx une comédie sans temps mort, qui ravive l'esprit de révolution : c'est le pari réussi du metteur Sylvain Creuzevault. Il remise les beaux discours et mise tout sur la pratique, le jeu avec sa part belle d'improvisation collective. » Cédric Enjalbert, Philosophie Magazine, 9 septembre 2014

« Certes, Creuzevault n’est ni le seul, ni le premier à vouloir inventer autre chose, à emprunter des chemins de traverse pour que les théâtres servent " à stocker les munitions " afin de lever des barricades. Ce qui fait sa singularité, ce sont les choix des textes qui alimentent sa démarche et de son auteur en l’occurrence Karl Marx. […] Creuzevault […] remet du politique dans le théâtre à l’heure où le théâtre de la politique est désespérant. L’ombre tutélaire de Marx plane sur tout le spectacle, surgit là où on ne s’y attend guère. C’est là que l’idée du collectif prend tout son sens. Dans cette manière de penser et de faire du théâtre où l’individualisme fait figure de valeur sûre. » Marie-José Sirach, L’Humanité, 8 septembre 2014

Sélection d’avis du public

Revigorant Par DENIS S. - 7 novembre 2014 à 20h55

Très bon spectacle plein d'inventivité et d'humour. jeu des acteurs excellent. C'est parfois franchement drôle et dégenté.

Epoustouflant! Par Robert P. - 6 octobre 2014 à 11h35

Du vrai théâtre, on ne s'enuie pas une seconde malgré les 3h de spectacle, le sujet du Capilal de Marx tout à fait présent mais sans aucun passage théorique ennuyeux, le Capital est "joué", il fallait le faire!!! Bravo au metteur en scène et aux comédiens qui se donnent à fond mais évitent l'excès qui détériorerait le sain comique de la représentation.Et c'est si bon, de voir vivre les noms de ceux qu'on a lu avec amour, comme Foucault, Freud, Engels, Lamartine, Brecht, Lacan, et des personnages comme Blanqui, Ledru-Rollin etc

stimulant! Par Nadia F. - 5 octobre 2014 à 16h42

troupe géniale et texte inspiré pour une pièce qui fait réfléchir. A voir

Dense ! Le 12 septembre 2014 à 12h29

Un spectacle truffé de références de tout ordre. C'est dense, politique, économique, théorique, social. C'est exigeant, touffu, trop d'ailleurs, ça en devient difficile à suivre, on s'y perd. Mais on s'y retrouve aussi, et puis c'est drôle ! Ce collectif qu'on sent passionné a fourni un immense travail, et ce sont d'excellents comédiens. On sort avec l'impression d'être passé à côté de plein de choses, mais avec en mémoire des éclats, des pensées, qui perdurent bien après la représentation.

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Revigorant Par DENIS S. (1 avis) - 7 novembre 2014 à 20h55

Très bon spectacle plein d'inventivité et d'humour. jeu des acteurs excellent. C'est parfois franchement drôle et dégenté.

Epoustouflant! Par Robert P. (2 avis) - 6 octobre 2014 à 11h35

Du vrai théâtre, on ne s'enuie pas une seconde malgré les 3h de spectacle, le sujet du Capilal de Marx tout à fait présent mais sans aucun passage théorique ennuyeux, le Capital est "joué", il fallait le faire!!! Bravo au metteur en scène et aux comédiens qui se donnent à fond mais évitent l'excès qui détériorerait le sain comique de la représentation.Et c'est si bon, de voir vivre les noms de ceux qu'on a lu avec amour, comme Foucault, Freud, Engels, Lamartine, Brecht, Lacan, et des personnages comme Blanqui, Ledru-Rollin etc

stimulant! Par Nadia F. (1 avis) - 5 octobre 2014 à 16h42

troupe géniale et texte inspiré pour une pièce qui fait réfléchir. A voir

Dense ! Le 12 septembre 2014 à 12h29

Un spectacle truffé de références de tout ordre. C'est dense, politique, économique, théorique, social. C'est exigeant, touffu, trop d'ailleurs, ça en devient difficile à suivre, on s'y perd. Mais on s'y retrouve aussi, et puis c'est drôle ! Ce collectif qu'on sent passionné a fourni un immense travail, et ce sont d'excellents comédiens. On sort avec l'impression d'être passé à côté de plein de choses, mais avec en mémoire des éclats, des pensées, qui perdurent bien après la représentation.

Informations pratiques

La Colline (Théâtre National)

15, rue Malte Brun 75020 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Gambetta Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée Vestiaire
  • Métro : Gambetta à 73 m
  • Bus : Gambetta - Pyrénées à 53 m, Gambetta à 57 m, Gambetta - Cher à 144 m, Gambetta - Mairie du 20e à 150 m
  • Station de taxis : Gambetta
    Stations vélib  : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
    Guy n°20010

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Plan d’accès

La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 12 octobre 2014

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