Anatoli Vassiliev réunit un trio artistique talentueux — Valérie Dréville, Sava Lolov, Stanislas Nordey — pour faire entendre une des plus belles et des plus surprenantes nouvelles d’Anton Tchekhov. Véritable plongée dans les méandres des rapports amoureux et dans les tréfonds d’une société russe où les idéaux se délitent.
Comme toujours avec Tchekhov, il y a une histoire racontée le plus simplement possible et il y a ce qui se cache derrière les mots. C'est ce sous-texte qui intéresse particulièrement Anatoli Vassiliev pour ce qu’il révèle de la complexité des êtres et des événements qu'ils traversent. Illusions et désillusions, passions amoureuses et délitements des idéaux dans un pays en proie aux doutes et à la contestation. C'est en fouillant dans les tréfonds obscurs, dans la cave de la maison Russie, que le docteur Tchekhov se révèle un extraordinaire écrivain, un étonnant observateur qui dissèque ce corps en convulsion qu'est devenu sa patrie en cette fin du XIXème siècle. Il y a des accents dostoïevskiens dans cette nouvelle qui résonne étrangement dans la confusion qui semble envahir aujourd’hui notre occident désenchanté.
« le grand metteur en scène russe Anatoli Vassiliev fait souffler le vent de la tragédie classique dans les formes acérées du théâtre contemporain. Un drame noué autour de trois personnages, où l’on peut lire l’épuisement d’une époque. (...) Ce sont d’abord des passions humaines extrêmes, une alternance de violence destructrice, d’amour, et parfois de légèreté, qui soudent les trois personnages dans la même aventure, vers la même fin. » Jean-Jacques Régibier, L'Humanité, 12 mars 2018
« Ce qui est inouï, dans sa mise en scène, c’est la clarté qu’il donne aux sous-sols de la vie décrits par Tchekhov. Il fallait trouver la pièce dans la nouvelle. Anatoli Vassiliev a su le faire : le théâtre-récit qu’il propose est un cadeau de l’esprit pour le spectateur, invité à prospecter l’âme de chacun des personnages comme il le ferait, seul, à la lecture de la nouvelle. » Brigitte Salino, Le Monde, 26 mars 2018
La représentation est portée par la grande qualité des acteurs. La thématique de la désillusion est traitée de façon très efficace. La mise en scène est plutôt efficace (entrecoupée de quelques éléments volontairement symboliques, assez peu) et réussit à mon avis à donner une version assez moderne d'un texte de 1893. La pièce est certes un peu particulière (d'une durée de 4h, la première moitié est volontairement lente et intimiste et marque un contraste avec la seconde) et ne touchera pas forcément la sensibilité de tous les spectateurs.
Une mise en scène insupportable, où on ne nous épargne rien comme l'accouchement ridicule du personnage féminin. D'un bout à l'autre on oblige les acteurs à parler avec des silences entre chaque mot. C'est terriblement ennuyeux et artificiel. Le spectacle est régulièrement entrecoupé des mêmes gesticulations (danse ?) qui à la longue deviennent risibles. De temps en temps la scène se passe derrière une porte ouverte mais qui ne permet qu'aux spectateur assis en face d'en profiter quand les acteurs ne sont pas à moitié caché derrière un drap blanc. Nous étions quatre, tous très déçus par ce spectacle.
Suite à d'excellentes critiques du Monde et de Télérama, nous sommes allés voir à Bobigny l'adaptation d'une nouvelle de Tchekov... Quelle déception ! Le metteur en scène a dû probablement vouloir nous faire ressentir l'ennui et la désillusion de la société russe....mais c'est contagieux. Lenteur, scènes intimistes inaudibles. Acteur monologant invisible derrière une voile. Les acteurs sont bons mais les trouvailles scéniques sont consternantes. Chaleur étouffante dans la salle et pas de parking à proximité. Ayant pitié de nous, les responsables du théâtre sont allés chercher des bouteilles d'eau.
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La représentation est portée par la grande qualité des acteurs. La thématique de la désillusion est traitée de façon très efficace. La mise en scène est plutôt efficace (entrecoupée de quelques éléments volontairement symboliques, assez peu) et réussit à mon avis à donner une version assez moderne d'un texte de 1893. La pièce est certes un peu particulière (d'une durée de 4h, la première moitié est volontairement lente et intimiste et marque un contraste avec la seconde) et ne touchera pas forcément la sensibilité de tous les spectateurs.
Une mise en scène insupportable, où on ne nous épargne rien comme l'accouchement ridicule du personnage féminin. D'un bout à l'autre on oblige les acteurs à parler avec des silences entre chaque mot. C'est terriblement ennuyeux et artificiel. Le spectacle est régulièrement entrecoupé des mêmes gesticulations (danse ?) qui à la longue deviennent risibles. De temps en temps la scène se passe derrière une porte ouverte mais qui ne permet qu'aux spectateur assis en face d'en profiter quand les acteurs ne sont pas à moitié caché derrière un drap blanc. Nous étions quatre, tous très déçus par ce spectacle.
Suite à d'excellentes critiques du Monde et de Télérama, nous sommes allés voir à Bobigny l'adaptation d'une nouvelle de Tchekov... Quelle déception ! Le metteur en scène a dû probablement vouloir nous faire ressentir l'ennui et la désillusion de la société russe....mais c'est contagieux. Lenteur, scènes intimistes inaudibles. Acteur monologant invisible derrière une voile. Les acteurs sont bons mais les trouvailles scéniques sont consternantes. Chaleur étouffante dans la salle et pas de parking à proximité. Ayant pitié de nous, les responsables du théâtre sont allés chercher des bouteilles d'eau.
9, bd Lénine 93000 Bobigny
Voiture : A3 (Porte de Bagnolet) ou A1 (Roissy) ou RN3 (Porte de Pantin) sortie Bobigny / centre-ville ou A86 sorties N° 14 Bobigny /Drancy.
Parking à proximité (un parking gratuit dans le centre commercial Bobigny 2 est accessible les soirs de représentation)