Spectacle en québécois non surtitré en français.
« Une chose comme celle-là, on pense que ça se peut pas, pas pour de vrai, pas dans le réel, une chose semblable, on se dit que non, oh fucking non, holy shit que non, pour l’amour du Saint-Ciel-du-Saint-Calvaire-du-jamais-oh-grand-jamais, pour l’amour de ce en quoi on croit, de ce en quoi on croit pas pis de ce en quoi on a arrêté de croire, on n’a pas le choix d’affirmer que c’est impossible, que c’est irréaliste, que c’est inadmissible pis que ça peut pas agir contre notre gré, agir comme un analgésique pernicieux, nous agir dessus sans qu’on l’ait prémédité pis nous condamner avant terme. » - Annick Lefebvre
Quand un être humain réalise que des fils barbelés lui poussent dans le corps, que sa gorge et sa bouche en seront bientôt envahies, l’empêchant peu à peu de respirer, c’est alors que surgit l’urgence de la parole. Dire les derniers mots de l’ultime heure de sa vie, tant qu’il est encore temps. Les mots trop longtemps censurés, les mots qui débordent. Le choix de se taire, aussi.
Tout comme l’ensemble de l’œuvre d’Annick Lefebvre, ce monologue qui sera créé à La Colline est ancré dans la réalité d’aujourd’hui. Sa génération d’auteurs québécois traduit la situation politique d’un pays « sans pays », de manière poétique et violente, tentant de survivre par une langue d’identité, qui ne se veut ni belle ni conciliante mais lacérée, tranchante, radicale. Tel le crachat d’une jeunesse que l’on n’entend que trop rarement.
« C’est fait par touches délicates ou brutales, en fonction des circonstances évoquées, par évocations successives qui permettent à Marie-Eve Milot de changer de peau tout en restant la même. Dire que c’est impressionnant de force et d’émotion serait en deçà de la réalité. » Marianne
« Une chose comme celle-là, on pense que ça se peut pas, pas pour de vrai, pas dans le réel, une chose semblable, on se dit que non, oh fucking non, holy shit que non, pour l’amour du Saint-Ciel-du-Saint-Calvaire-du-jamais-oh-grand-jamais, pour l’amour de ce en quoi on croit, de ce en quoi on croit pas pis de ce en quoi on a arrêté de croire, on n’a pas le choix d’affirmer que c’est impossible, que c’est irréaliste, que c’est inadmissible pis que ça peut pas agir contre notre gré, agir comme un analgésique pernicieux, nous agir dessus sans qu’on l’ait prémédité pis nous condamner avant terme. » Annick Lefebvre
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