Les Paravents

du 17 mai au 14 juin 2002

Les Paravents

Les Paravents m’apparaît comme une proposition pour un « théâtre total », une fête, comme l’écrit Genet, où le texte, dit ou chanté, accompagne l’action poétique qui se déploie sur des scènes, des paravents, des écrans. Les Paravents sont porteurs, pour Genet, d’un rêve ou d’une vision du th
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« Le lecteur de ces notes ne doit pas oublier que le théâtre où l’on joue cette pièce, est construit sur un cimetière, qu’en ce moment il y fait nuit, et que, quelque part, on déterre un mort pour l’enterrer ailleurs. » Commentaires de Jean Genet pour Les Paravents

« Dans cette pièce, mais je ne la renie pas, oh non ! j’aurai beaucoup déconné… » Commentaires de Jean Genet pour Les Paravents

Les Paravents de Jean Genet est créé en 1966 dans une mise en scène de Roger Blin. C’est avec ce spectacle, écrit à la fin des années cinquante, que Jean Genet quitte le champ de la littérature pour celui de l’engagement politique auprès des Black Panthers d’abord, des Palestiniens ensuite. Présentée au théâtre de l’Odéon, cette pièce fait scandale (la guerre d’indépendance algérienne vient de se terminer). André Malraux, alors en charge de la culture au gouvernement, prononce l’un de ses plus beaux discours, à l’Assemblée Nationale, pour défendre l’existence d’une telle œuvre dans l’espace public et, plus largement, pour l’existence d’un service public subventionnant les arts, les œuvres et la culture.

Qui a séjourné longtemps seul dans un pays, sait combien l’écriture et la lecture sont des oasis, des lieux de repos. Les Paravents m’a souvent accompagné.

Mon histoire avec cette pièce est liée à l’étranger, à des lieux, à des langues… Aux côtés du français, le japonais et l’arabe seront présents.

Au cours d’un séjour de plusieurs mois au Japon, où je n’avais pas emporté suffisamment de livres, j’ai lu et relu la pièce. J’allais aussi beaucoup au théâtre, je découvrais avec fascination le Nô et surtout une forme de théâtre de marionnettes, le Bunraku. Cette forme traditionnelle me semblait répondre à toutes mes attentes de spectateur. La jubilation d’abord, face à ce jeu de théâtre, qui sépare les mots et les images ; ensuite, le raffinement d’une scène précieuse, habitée par la grâce silencieuse des marionnettes et de leurs manipulateurs ; enfin le travail outré et musical du vociférateur qui prend en charge tout le texte. Le spectateur va de la scène au conteur, joue de la représentation qui lui est proposée.

Les Paravents est une pièce monstrueuse avec ses 96 personnages, les plans successifs, la simultanéité de certaines scènes, le survol d’un territoire en guerre, et le dialogue entre le royaume des morts et le royaume des vivants. Elle porte en elle-même l’impossibilité de sa représentation… Tout cela semblait pouvoir se résoudre à partir de mon expérience de spectateur de Bunraku.

J’aborde Les Paravents avec une équipe volontairement réduite : trois acteurs, quatre marionnettistes, deux récitants. Il s’agit d’employer tous les moyens qu’offre le plateau, pour que le récit soit au cœur de la représentation. Saïd, Leïla et la mère seront joués par trois acteurs, les marionnettistes de la Compagnie Youkiza et les deux récitants prendront en charge tous les autres personnages. Avec cette pièce, j’ai envie de retrouver le plaisir premier d’entendre des histoires. Celle de Saïd, Leïla et la mère, celle du scandale de sa création, notre histoire récente. Face à ce monstre théâtral, chercher à être l’enfant qui joue et s’émerveille, qui ne demande qu’à y croire.

Les Paravents m’apparaît comme une proposition pour un « théâtre total », une fête, comme l’écrit Genet, où le texte, dit ou chanté, accompagne l’action poétique qui se déploie sur des scènes, des paravents, des écrans. Les Paravents sont porteurs, pour Genet, d’un rêve ou d’une vision du théâtre. Une fête, grave, destinée aux vivants comme à tous nos morts.

Les Paravents est aussi une comédie.

Les Paravents de Jean Genet est un poème pour la scène, et c’est bien cette dimension poétique qui ravive le politique, sans jamais que les mots du politique ne soient prononcés. Une œuvre d’art est politique en ce qu’elle offre aux regards, à l’esprit et au talent du spectateur, une vision du monde.

Frédéric Fisbach

Sélection d’avis du public

RE: Les Paravents Le 16 janvier 2004 à 18h35

je ne crois pas qu'il y avait quelque chose à comprendre, j'ai trouvé la piece d'un mavais gout insupportable, je l'ai trouvé vulgaire et angoissante, il n'est pas necessaire d'etre acteur pour crier ou pour dire des gros mots. J'espere que la prof vous a amené pour vous montrer ce qui n'est pas l'art !!

Les Paravents Le 2 novembre 2003 à 12h45

je suis allée voir les paravents au théâtre avec ma classe et ma prof de français, je n'ai pas tout compris à l'histoire, même quasiment rien!

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RE: Les Paravents Le 16 janvier 2004 à 18h35

je ne crois pas qu'il y avait quelque chose à comprendre, j'ai trouvé la piece d'un mavais gout insupportable, je l'ai trouvé vulgaire et angoissante, il n'est pas necessaire d'etre acteur pour crier ou pour dire des gros mots. J'espere que la prof vous a amené pour vous montrer ce qui n'est pas l'art !!

Les Paravents Le 2 novembre 2003 à 12h45

je suis allée voir les paravents au théâtre avec ma classe et ma prof de français, je n'ai pas tout compris à l'histoire, même quasiment rien!

Informations pratiques

La Colline (Théâtre National)

15, rue Malte Brun 75020 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Gambetta Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée Vestiaire
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  • Bus : Gambetta - Pyrénées à 53 m, Gambetta à 57 m, Gambetta - Cher à 144 m, Gambetta - Mairie du 20e à 150 m
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La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 14 juin 2002

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