Isabelle Lafon, metteuse en scène et comédienne, poursuit son étude des figures féminines de la littérature du xxe siècle. Après Anna Akhmatova, Virginia Woolf et Monique Wittig, trois insoumises, elle s’intéresse à Marguerite Duras, femme de lettres et « inlassable questionneuse ».
Certaines rencontres peuvent bouleverser des existences. Celles qu’a pu faire Marguerite Duras quand elle menait son travail de journaliste sont sans nul doute de celles-là. Avec son espièglerie habituelle, Isabelle Lafon fait revivre sur scène ces anonymes profondément attachants pour dessiner un portrait inattendu, libre et lumineux, de la célèbre romancière française.
« Je représente ce que toute une partie de vous refuse : l’incohérence, l’indiscrétion, l’orgueil, la vanité, l’engagement politique naïf, la violence désordonnée, le refus catégorique, le manque de ménagements, la méchanceté. Je pourrais ne pas m’arrêter. Avec tout ce bordel que je trimballe, je fais des livres. » Marguerite Duras, Lettre à Alain Resnais, 29 janvier 1969
Isabelle Lafon, metteuse en scène et comédienne, poursuit son étude des figures féminines de la littérature du xxe siècle. Après Anna Akhmatova, Virginia Woolf et Monique Wittig, trois insoumises, elle s’intéresse à Marguerite Duras, femme de lettres et « inlassable questionneuse ».
Dans le partage d’un même « désir de tout », d’une liberté qui les pousse à oser sans se laisser ni attraper ni enfermer dans une forme, Isabelle Lafon crée une pièce pour trois interprètes née d’improvisations travaillées à partir d’archives et d’entretiens menés dans les années 1960. Elle invente le vrai et fait revivre les personnages de Lolo Pigalle, strip-teaseuse, Daphné, lycéenne, Liliane Kupcak serveuse à la cafétaria de la mine ou d'André Fontaine, mineur, autant d'anonymes à qui Marguerite Duras a lu des textes d’Henri Michaux et d’Aimé Césaire.
Un « spectacle comme au grand jour » où rien n’est caché, tout est à vue : une table, des piles de textes dits et même la chienne Margo. Qui sait si Marguerite Duras elle-même ne débarquera pas au milieu de la représentation ?
Curieux spectacle, qui commence comme un vilain foutage de gueule presque revendiqué mais qui, peu à peu, finit par vous amadouer puis vous embarquer et vous faire connaître , avec un charme et un talent certains, une facette méconnue de Marguerite Duras.
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Curieux spectacle, qui commence comme un vilain foutage de gueule presque revendiqué mais qui, peu à peu, finit par vous amadouer puis vous embarquer et vous faire connaître , avec un charme et un talent certains, une facette méconnue de Marguerite Duras.
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