Brian et Tom veulent vivre leur amour au sein de leur église, mais se heurtent au refus du Père Raymond.
Quand Irène, la soeur de Brian, cherche à le convaincre, le prêtre se trouve à son tour confronté à un choix qui bouleverse ses convictions.
Quatre vies, quatre dilemmes, amour, conscience, sexualité, foi. En sortiront-ils tous indemnes ?
« Bill C. Davies est plus fin que ça. Ses personnages ne se bornent pas à défendre des idées - progressisme contre conservatisme - ce sont des êtres animés par des pulsions imprévisibles. Davy Sardou qu'on a plaisir à retrouver ici, toujours naturel et touchant (...) Bruno Madinier (...) n'est pas moins juste. » Jacques Nerson, Le Nouvel Obs, septembre 2015
« Sujet pas facile, flirtant avec la caricature, mais si bien incarné par quatre comédiens émouvants et subtils (Bruno Madinier, Davy Sardou, Julie Debazac et Julien Alluguette) que le débat finit par intriguer, piquer, toucher. » Fabienne Pascaud, Télérama, septembre 2015
« Traduite avec vivacité par Dominique Hollier, la pièce est un peu démonstrative, un peu sèche et pourrait être ridicule si elle n'était mise en scène avec intelligence par Anne Bourgeois et jouée avec une merveilleuse sincérité par un quatuor de virtuoses. » Armelle Héliot, Figaroscope, septembre 2015
« La controverse est pétrie d'intelligence et de subtilité. » L'Express, 9 septembre 2015
« Mais on ne s’ennuie pas un instant malgré la rigueur du sujet, l’ensemble est d’une tenue remarquable, l’interprétation de haut vol, et vaut d’être vu parmi la richesse de la rentrée. » Nicole Bourbon, Reg'arts, 9 septembre 2015
« L’auteur de L’Affrontement entremêle dans Avows (...) plusieurs thèmes d’actualité : la reconnaissance par l’Eglise de l’homosexualité, la question de la chasteté, du respect des vœux, et dépasse la seule thématique de la religion. Solidement construite, elle oppose les sentiments, le désir sexuel et les problèmes de conscience. » Annie Chénieux, leJDD, 10 septembre 2015
Il n’y a « théâtre » pour moi que lorsqu’un texte me passionne, me questionne, me trouble, et ne cesse de nous montrer l’être humain aux prises avec les tourments de sa conscience. Et bien souvent, si les tourments de nos cœurs et ceux de notre conscience se rejoignent, le monde que nous nous sommes construit, avec nos certitudes et nos convictions, devient un fardeau pour l’homme ou la femme trop fragile que nous sommes finalement, bien au-delà de nos prises de position idéologiques, religieuses, philosophiques. C’est pour moi à cet endroit que se trouve la toute dernière pièce du célèbre Bill C. Davis Les Vœux du cœur, en anglais « Avows », carrefour symbolique entre « vœux » et « aveux ».
Nous savons l’auteur passionné par la question religieuse, et plus spécialement par la nécessité d’une religion adaptée au monde moderne. Dans son magnifique Affrontement, il donnait déjà à réagir sur l’Eglise traditionnaliste, confrontée à une Eglise d’aujourd’hui réellement préoccupée par l’homme et son fonctionnement. Dans Les Vœux du Cœur, l’auteur s’attaque cette fois-ci aux ultimes grandes résistances de l’Eglise catholique : la non-reconnaissance de l’homosexualité par le Vatican... Et plus spécifiquement, il donne à réfléchir de façon lancinante à la notion de chasteté. Même si aujourd’hui le Pape François est capable de dire « qui suis-je pour juger les homosexuels ? », c’est une Eglise hautement traditionnaliste qui l’emporte quand elle dit : « nous ne pouvons nier qu’il y a parmi nos plus fervents catholiques des homosexuels. Mais nous ne pouvons admettre les « actes » homosexuels »...
Nous voici donc au cœur de la pièce : Brian et Tom, (Julien Alluguette et Davy Sardou), homosexuels et catholiques fervents, ressentent comme une nécessité que leur couple soit reconnu, admis, validé par leur religion. Ils vont donc trouver le Père Raymond (Bruno Madinier), prêtre progressiste et moderne, star de la paroisse, qui, malgré son soutien, se rallie à la position du Vatican, à savoir : deux personnes du même sexe ont le droit de s’aimer, mais la chasteté reste la seule option possible.
Bouleversés par cette exclusion d’un acte qu’ils considèrent comme le seul acte d’amour possible, les deux garçons vont réagir différemment à ce qui leur apparaît d’une immense violence : Brian s’enfonce dans la colère et lutte avec sa sœur (Julie Debazac) pour pousser le prêtre dans ses retranchements ; tandis que Tom, terrassé par un besoin de pureté, traverse une crise d’identité qui l’éloigne de son compagnon. C’est grâce à la sœur de Brian, Irene, virulente dénonciatrice de toutes les religions, que le Père Raymond va s’enfoncer à son tour dans ses propres doutes, rechercher le sens de son « obéissance », et comprendre, en redécouvrant le désir, que l’homme est bien plus complexe que les vœux qu’il a prononcés.
Nous connaissons le goût de Bill C. Davis pour le rythme et les dialogues corrosifs : il y a de la provocation dans ce texte, aucune coquetterie, beaucoup d’humour, de véritables passions et des êtres dévastés et courageux. C’est encore une fois une pièce audacieuse sur l’engagement, sur la totale liberté de choisir, sur l’absurde et néanmoins vital besoin de reconnaissance de ce que nous sommes. Ce n’est pas une pièce surles homosexuels et le Vatican, c’est une pièce extraordinaire sur le chaos des hommes libres, sur leurs choix, sur l’importance des mots, des actes et de la parole. C’est une pièce qui montre que le sacré n’est pas aujourd’hui dans le religieux, mais dans le combat quotidien des hommes pour tenir leur parole, ne pas blesser l’autre, être conforme à leur cœur. Quand l’amour et son ac ceptation sont traités d’un point de vue quasi politique, la pièce devient, à mon avis, un sujet de société : on pourrait rétorquer que les couples homosexuels n’ont qu’à se tenir en marge de la religion, comme le conseille Irene à Brian et Tom, en s’étonnant de ce besoin de reconnaissance qu’elle trouve irrationnel...
« Puisqu’elle ne veut pas de toi, nique l’Eglise ! », conclut-elle. Mais ce serait trop facile, pensent les amoureux. Et n’est-ce pas justement cela qui définirait le mieux aujourd’hui une religion ouverte sur la réalité de la société, qui lutterait contre toute forme d’exclusion ? La religion catholique qui a su, depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat, montrer pleinement sa dimension humaine et sociale, est peut-être la seule qui aurait pu, qui pourrait, aller plus loin si elle trouvait le courage de regarder les croyants dans leur globalité.
Alors bien sûr, Les Vœux du Cœur traite de choses bien plus importantes que la question de la religion : ce qui en fait l’intérêt théâtral, c’est le chemin de la dramaturgie, la psychologie des personnages qui se vit comme dans les grandes pièces du théâtre américain, avec des personnages drôles, à bout de nerfs, terriblement vivants, dans des situations d’échange toujours très cinématographiques qui permettent aux acteurs de jouer organiquement des débats qui ne peuvent demeurer des débats d’idées. On pense à Angels in America, à Tennesse Williams, à Thé et Sympathie de Minelli, et même à Bergman, tant les êtres sont poussés par quelque chose de plus grand qu’eux...
Qu’on ait la foi ou pas, que l’on haïsse la religion pour ce qu’elle crée de conflits dans le monde, ou qu’on la pratique librement, « à la carte » comme disent avec beaucoup d’humour les deux héros de la pièce, on aimera ce texte parce qu’il parle avec une très grande clarté de tout ce qui est obscur dans notre besoin de nous sentir relié à l’indicible. Mais aussi à l’humanité, aux vivants, à nos voisins... Dans un constant et culpabilisant devoir de rendre compte de la nature de notre amour.
Anne bourgeois
Très bon sujet d'actualité, amené avec humour et délicatesse. Pièce à recommander, pour passer une bonne soirée. Bonne interprétation. Petit théâtre sympa, spectateurs proches des comédiens. A revoir
Excellente pièce jouée par de très bons acteurs dommage c'était le dernier soir bravo !
Ce spectacle est un vrai plaisir, avec des acteurs magnifiques chacun sa place et tout s'enchaine de façon très limpide. Pas de leçon, pas de clichés, une pièce vraie comme dans la vraie vie..... Bravo !!!!!
Sujet délicat très bien mené et avec humour. Rien n'est imposé, le texte nous laisse libres de nos pensées. Nous avons adoré, l'ensemble de la salle aussi, à en croire les nombreux applaudissements. Bravo à tous les acteurs ... et un petit coup de cœur pour Julien Aluguette.
Pour 11 Notes
Très bon sujet d'actualité, amené avec humour et délicatesse. Pièce à recommander, pour passer une bonne soirée. Bonne interprétation. Petit théâtre sympa, spectateurs proches des comédiens. A revoir
Excellente pièce jouée par de très bons acteurs dommage c'était le dernier soir bravo !
Ce spectacle est un vrai plaisir, avec des acteurs magnifiques chacun sa place et tout s'enchaine de façon très limpide. Pas de leçon, pas de clichés, une pièce vraie comme dans la vraie vie..... Bravo !!!!!
Sujet délicat très bien mené et avec humour. Rien n'est imposé, le texte nous laisse libres de nos pensées. Nous avons adoré, l'ensemble de la salle aussi, à en croire les nombreux applaudissements. Bravo à tous les acteurs ... et un petit coup de cœur pour Julien Aluguette.
Sujet d'actualité très bien joué ,mention particulière à Davy Sardou que nous avions déjà apprécié dans l 'affrontement. La mise en scène permet de mettre en valeur la pertinences des dialogues .
très belle pièce bien servir par quatre très bons acteurs et une mise en scène bien rythmée ; bravo
Très belle pièce, sujet d'actualité, bien écrite, très bonne interprétation.
Délicieux spectacle, très bien joué, en particulier par Badinier remarquable prêtre progressiste vite dépassé par les événements. Un moment plein de gaîté et d'interrogations.
Belle pièce, jouée avec brio. J'étais sceptique par rapport au thème abordé qui aurait pu tomber dans le cliché. Il n'en est rien, le sujet est traité avec subtilité. Les acteurs très inspirés.
comme" l'affrontement", une très bonne pièce, remarquablement jouée et mise en scéne, qui vous laisse pleins de questionnements très en lien avec notre société. bravo
piece traitee avec finesse sur des sujets d'actualité Acteurs excellents , mise en scene efficace A voir absolument
une pièce toute en élégance et subtilité et un grand bravo pour le jeu des acteurs, excellents.
Subtil, profond, très bien joué. Il faut y aller
Très bonne pièce, sujet très bien expliqué.........qui prête à la réflexion pour certains....Très bien joué ! Tous les comédiens sont excellents ! Je souhaite beaucoup de succès à cette pièce ! Allez-y vous passerez un super moment !
Très bon spectacle soutenu par une mise en scène dynamique et 4 acteurs formidables aidés d'un texte drole et profond Recommandé ++++
5, rue La Bruyère 75009 Paris