Quand la France jouissait encore de son statut de puissance coloniale, le public fit un triomphe à Mârouf, savoureuse peinture musicale de l’Orient des sultans et des génies. L’Opéra Comique connut même son plus grand succès de l’entre-deux-guerres avec ces aventures picaresques tirées des Mille et Une Nuits.
Fuyant une épouse acariâtre et mille autres dangers, un modeste savetier, Mârouf, est sauvé par l’amour que lui porte la fille d’un sultan. Personnages pittoresques, scènes collectives, apparitions magiques et coups de théâtre se succèdent aux portes du désert.
Jouée en son temps dans le monde entier, l’œuvre conjugue le raffinement de la musique française à des effluves de musiques orientales, au service d’une saine bonne humeur qui séduisit Gabriel Fauré.
Contemporain de Ravel, Henri Rabaud approchait alors l’apogée de sa carrière officielle et de ses activités de chef d’orchestre, qui finirent par prévaloir sur la composition.
Jérôme Deschamps reprend sa très inventive mise en scène de 2013 et Jean-Sébastien Bou le rôle-titre qu’il a marqué de son interprétation virtuose. Marc Minkowski, qui le programme à l’Opéra de Bordeaux, revient à l’Opéra Comique avec ce pilier trop longtemps oublié du répertoire.
Opéra-comique en cinq actes. Livret de Lucien Népoty. Créé à l’Opéra Comique le 15 mai 1914.
Reprise de la production de 2013 avec une distribution partiellement renouvellée.
Avec le Choeur de l’Opéra National de Bordeaux et l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine.
Au début du XXe siècle, les empires coloniaux atteignent leur expansion maximale et sont célébrés dans les expositions universelles et coloniales, tandis que la vogue orientaliste a gagné tous les arts. C’est alors que paraît, entre 1899 et 1904, dans La Revue blanche puis chez Fasquelle, une nouvelle version des Mille et Une Nuits. La traduction de Joseph-Charles Mardrus (1868-1949) enthousiasme le public. Poétique, drôle, coloré, le récit, présenté comme enfin intégral, est aussi plus érotique que la version d’Antoine Galland, réalisée au début du Siècle des Lumières.
Medium populaire d’une image de l’Orient, les Mille et Une Nuits ont inspiré la peinture, l’édition illustrée et le théâtre, depuis les spectacles forains de l’Opéra Comique naissant jusqu’aux opérettes de la Belle Époque, en passant par des ouvrages signés Grétry, Cherubini ou Boieldieu. Si le visuel a longtemps primé, le musical a été stimulé par les musiques turques jouées en Europe, puis par les témoignages des voyageurs partis plus loin ou ailleurs.
Des décors d'une laideur et d'une pauvreté affilgeantes, des costumes médiocres. Seul Jean Sébastien Bou sauve cette production médiocre surtout visuellement.
visuellement intéressant ; musicalement, Minkowski et l'orchestre servent bien la partition ; vocalement, Jean Sébastien BOU est très bon, le plateau étant assez inégal par ailleurs .
Pour 2 Notes
Des décors d'une laideur et d'une pauvreté affilgeantes, des costumes médiocres. Seul Jean Sébastien Bou sauve cette production médiocre surtout visuellement.
visuellement intéressant ; musicalement, Minkowski et l'orchestre servent bien la partition ; vocalement, Jean Sébastien BOU est très bon, le plateau étant assez inégal par ailleurs .
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu