Spectacle en anglais surtitré en français. Spectacle déconseillé aux moins de 16 ans.
Une histoire d’amour, de pouvoir, de vengeance et de mort : telle est l’effroyable trame de Thyeste, tragédie de Sénèque. La fable d’un roi déchu (Thyeste), dont le frère (Atreus) lui sert à son insu ses enfants à manger, afin de se venger de lui.
Dans son adaptation résolument contemporaine du mythe antique, Simon Stone conserve le noyau scandaleux de la tragédie et livre à ses spectateurs un puissant concentré des forces intimes et structurelles à l’œuvre dans la pièce. Si la tragédie de Sénèque donne à voir ce qui excède l’imagination – l’infanticide et le cannibalisme –, la proposition du metteur en scène australien s’empare de ces tabous et les insère dans des situations quotidiennes contemporaines et brutalement familières, excessives jusqu’à devenir monstrueuses.
Dans Thyestes, on bavarde, on boit, on s’ennuie, on joue au ping-pong, on boit encore, on s’insulte, on se rappelle des souvenirs d’enfance, on boit toujours, on trompe, viole et assassine, et boit. Terriblement proches de nous, Atreus et Thyeste apparaissent alors comme deux frères qui cherchent à se détruire l’un l’autre, tout en tapotant sur leurs iPad et en postant frénétiquement sur twitter.
Spectateur de ces jeux cruels, le public est entraîné dans une expérience intense, dont l’efficacité narrative concurrence les séries télé les plus haletantes. Placé des deux côtés de la boîte scénique, il se fait face et, pris par le rythme frénétique de la mise en scène, s’étonne de sa propre avidité à contempler l’atroce raffinement de cette histoire de vengeance.
« Tableau après tableau, entrecoupés par des noirs, Simon Stone et ses comédiens (...) donnent une résonance d’autant plus dérangeante au texte de Sénèque qu’ils le déplacent dans l’imaginaire contemporain. (...) En maintenant tout du long un équilibre volontairement ambigu aussi bien entre horreur et humour noir qu’entre l’original de Sénèque et sa propre version, c’est un incontestable tour de force qu’accomplit Simon Stone. » Hugues Le Tanneur, Libération, 24 mars 2015
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