M comme Médée

M comme mystère. M comme mystère. Mais qui est-elle cette héroïne à l’âme déchirée que tant d’auteurs ont essayé de saisir à travers les âges et les langues ? Pour Astrid Bayiha, Médée est un monde en soi, une mosaïque. Nous voilà donc embarqués pour une traversée à la suite non pas d’une Médée unique, univoque, mais de tout un gynécée, une véritable cohorte de Médée.

M comme mystère. M comme mystère. Mais qui est-elle cette héroïne à l’âme déchirée que tant d’auteurs ont essayé de saisir à travers les âges et les langues ? Pour Astrid Bayiha, Médée est un monde en soi, une mosaïque. Nous voilà donc embarqués pour une traversée à la suite non pas d’une Médée unique, univoque, mais de tout un gynécée, une véritable cohorte de Médée.

  • Une cohorte de Médée

M comme mystère. Celui de l’amour et de ses déraisons. M comme mythe. Celui d’une figure féminine majeure de la tragédie antique. Celui d’une histoire d’amour qui dévore la fille du roi de Colchide, qui la pousse à commettre l’irréparable. Mais qui est-elle cette héroïne à l’âme déchirée que tant d’auteurs ont essayé de saisir à travers les âges et les langues ? M comme monument littéraire ou comme monstre antique ?

Pour Astrid Bayiha, Médée est un monde en soi, une mosaïque. Elle charrie mille et un récits, elle est multiple comme nos identités, échappant à toute tentative de simplification. Nous voilà donc embarqués pour une traversée maritime et polyphonique, à la suite non pas d’une Médée unique, univoque, mais de tout un gynécée, une véritable cohorte de Médée. Nous ferons escale tantôt au pays d’Euripide, de Sénèque, de Heiner Müller, de Sara Stridsberg, ou encore de Jean-René Lemoine.

À la poursuite de Jason, infidèle argonaute, saisissons les voix métissées qui s’élèvent de cette étrange embarcation. Qu’ont-elles à nous dire de cette « monstrueuse » amoureuse et de toutes ces femmes puissantes qui refusent leur sort et la trahison des hommes ?

  • La presse

« À la croisée des voix et des textes, Astrid Bayiha propose une relecture lumineuse du mythe antique, conjugué au pluriel. Médée se dévoile sous un nouveau jour puissant et intemporel. » Les Echos

« Astrid Bayiha esquisse un portrait kaléidoscopique, incandescent et poétique d’une femme qui refuse le carcan dans lequel l’enferme l’inconscient collectif.  Naviguant sur les eaux troubles de la vie, les comédiennes et comédiens métissent leur talent, conjuguent leur voix pour faire voler en éclat le mythe de la sorcière. » L'Œil d'Olivier

« Dans une scénographie à la fois simple et flamboyante, les Médée et les Jason se succèdent. Astrid Bayiha mêle ici musique et cri, lamentations et rages, parvenant à faire de ses héros tragiques des êtres familiers. Et à révéler une femme clé de l’imaginaire féminin et masculin à la fois. Victime et bourreau tout ensemble. » Télérama TT

  • Note d'intention

J’ai toujours été fascinée par les mythes et les légendes, d’une part par leur capacité à questionner notre présent, mais aussi par ce qu’ils racontent sur la transgression. Celle des frontières de l’esprit, celle entre le réel et l’imaginaire… Ils me permettent, surtout, de questionner mon rapport à ces frontières, aux limites imposées par la société ou les sociétés en général. Peut-on vraiment être qui l’on est ou qui l’on veut être ? Qu’est-ce qu’une identité ? Surtout dans un monde où il est souvent difficile de ne pas se voir imposer une identité, un genre. Qu’est-ce qu’être un homme ? Une femme ? Ou qu’est-ce que l’amour ?

La question de la pluralité dans l’interprétation et l’adaptation du mythe est le point d’ancrage de mon travail. Il y a autant de vérités que d’interprétations du mythe. J’ai fait un montage de différents extraits tirés de sept pièces de théâtre racontant Médée et abordant toujours la question de l’exil, celle de la figure féminine hors-norme ou hors de la norme et surtout celle d’une histoire d’amour extraordinaire. D’Euripide à Heiner Müller, en passant par Jean-René Lemoine ou encore Sara Stridsberg, tout en suivant la chronologie, je tente de raconter Médée et Jason, à travers différents imaginaires que je mêle à mon imaginaire. Toutes ces histoires en deviennent une.

Dans mon adaptation, qui se concentre principalement sur leur relation amoureuse et sur leur(s) traversée(s), je souhaite faire entendre que tout le monde peut-être une Médée ou un Jason, que tout le monde peut-être une exilée, que tout le monde peut trahir l’être aimé, et que tout le monde peut être une femme anéantie et bafouée avant de devenir une femme monstrueuse ou une mère infanticide.

Ici, il s’agira d’une traversée. Une traversée. maritime et polyphonique, s’inspirant beaucoup de la traversée de la Médée de Jean-René Lemoine. Une traversée en référence également à toutes les migrations, grandes ou petites, qui jalonnent les mythes et qui font amplement partie de l’histoire de l’humanité. Celles qui racontent la fuite autant que l’espoir. Je rêve à un voyage collectif.

Les différentes Médée et Jason seront interprétés par sept artistes de la Martinique, d’Afrique, du Maghreb, du Moyen-Orient, du Brésil et de France. Un chœur d’hommes et de femmes. Sept artistes, dont une chanteuse-compositrice, qui en plus du texte, prendront en charge certains chants, en langues différentes, exprimant tout à tour les émotions des amants. Le chant étant pour moi toujours lié à l’expression de l’âme, il est essentiel dans mon travail.

Astrid Bayiha

Sélection d’avis du public

Très belle interprétation Le 6 novembre 2023 à 11h02

Un très beau texte recréé et cohérent, plutôt féministe, des Medées différentes amenant chacune leur interprétation, toutes incroyables, des coryphees et des chants magnifiques, seul petit bémol, la relation mère enfant est traitée un peu vite, au profit de la relation Médée Jason.

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Très belle interprétation Le 6 novembre 2023 à 11h02

Un très beau texte recréé et cohérent, plutôt féministe, des Medées différentes amenant chacune leur interprétation, toutes incroyables, des coryphees et des chants magnifiques, seul petit bémol, la relation mère enfant est traitée un peu vite, au profit de la relation Médée Jason.

Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 25 novembre 2023

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