Redécouvrez l’histoire de Phèdre, femme du légendaire et puissant Thésée, roi d’Athènes, qui s’éprit de son beau-fils Hippolyte... Dans cette nouvelle traduction et adaptation de la pièce de Sénèque par Frédéric Boyer, la langue française contemporaine redonne toute la vigueur, la violence et l’étonnement de ce classique. Une mise en scène signée Georges Lavaudant.
C’est l’histoire de Phèdre, femme du légendaire et puissant Thésée, roi d’Athènes, qui s’éprend d’Hippolyte, le fils que Thésée a eu avant elle, avec Antiope reine des Amazones. Cet amour impossible, incestueux, détruit non seulement Phèdre et Hippolyte, mais révèle la noirceur du monde, et la violence parfois des liens fragiles, ambigus, d’amour et de haine, de désir et d’interdit, qui unissent familles et enfants, sociétés. Thésée, qui aura affronté le pouvoir, les dieux, le monde souterrain des morts, ne résistera pas à l’amour interdit de Phèdre pour le jeune Hippolyte.
La nouvelle traduction et adaptation de Frédéric Boyer tend à faire entendre dans une langue française contemporaine la vigueur, la violence, l’étonnement de ce texte qui se met à résonner étrangement avec nos propres violences aujourd’hui. C’est cela que Georges Lavaudant a voulu retrouver en puisant dans la pièce de Sénèque : la passion à l’état brut, quasi sauvage encore. Passion monstre de Phèdre pour Hippolyte, passion archaïque d’Hippolyte pour la chasse, de Thésée pour la guerre... Passions qui tuent indifféremment hommes, femmes, animaux...
Dans cette Phèdre incandescente où décors et costumes sont réduits à l’essentiel, les corps, habillés de lumière et d’ombre, chorégraphiés par Jean-Claude Gallotta, occupent l’espace autant que les mots. Comme dans ces théâtres d’Orient où la force naît de l’épure.
« Un spectacle puissant et renversant. » Le Figaro
A voir sans hésitation. Le texte mérite largement l’heure du spectacle. A la violence des sentiments s’ajoute celle de l’absence de justice, de l’absence morale et, est à ce titre, encore plus ravageur et sobre que celui de Racine, et surtout bien plus désespérant. Quel regard terrible sur la société romaine du Ier siècle et cette absence de perspective et d’espérance. Donne envie de relire le Racine. La seule beauté qui reste au monde c’est la beauté de la nature, on sent un Sénèque qui a contemplé la mer, la forêt, les montagnes. Les parties oniriques sont magnifiques. On se rappelle quelques vieux souvenirs de version latine, combien ces textes étaient beaux (« Éteins les étoiles »…). La traduction est à la fois poétique et épurée, ce qui rend l’ensemble facile d’accès. Très bonne mise en scène, très sobre, belles ombres Chinoises (le Minotaure…). Jeu des acteurs sobre et approprié, en particulier Phèdre, la nourrice et Hippolyte. Merci pour le choix du costume d’Hippolyte indispensable pour rendre visible la violence du désir 😇. Un bémol sur l’utilisation du micro pour certains acteurs, sans doute rendu indispensable pour qu’on les entende au dessus de la bande son, mais quand même c’est désagréable et perturbant d’autant que le théâtre Louis Jouvet est assez petit. J’avais également été très perturbée dans le Misanthrope donné au Français par l’utilisation des micros Madonna. Autant la technique apporte au spectacle quand il s’agit de mettre de la voix off ou de l’image, autant le micro appauvrit car on perd les effets de profondeur, de stéréo… Et on entend quand même un peu de métal, on perd un peu d’humanité et de vivant. Vive la voix humaine toute nue.
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A voir sans hésitation. Le texte mérite largement l’heure du spectacle. A la violence des sentiments s’ajoute celle de l’absence de justice, de l’absence morale et, est à ce titre, encore plus ravageur et sobre que celui de Racine, et surtout bien plus désespérant. Quel regard terrible sur la société romaine du Ier siècle et cette absence de perspective et d’espérance. Donne envie de relire le Racine. La seule beauté qui reste au monde c’est la beauté de la nature, on sent un Sénèque qui a contemplé la mer, la forêt, les montagnes. Les parties oniriques sont magnifiques. On se rappelle quelques vieux souvenirs de version latine, combien ces textes étaient beaux (« Éteins les étoiles »…). La traduction est à la fois poétique et épurée, ce qui rend l’ensemble facile d’accès. Très bonne mise en scène, très sobre, belles ombres Chinoises (le Minotaure…). Jeu des acteurs sobre et approprié, en particulier Phèdre, la nourrice et Hippolyte. Merci pour le choix du costume d’Hippolyte indispensable pour rendre visible la violence du désir 😇. Un bémol sur l’utilisation du micro pour certains acteurs, sans doute rendu indispensable pour qu’on les entende au dessus de la bande son, mais quand même c’est désagréable et perturbant d’autant que le théâtre Louis Jouvet est assez petit. J’avais également été très perturbée dans le Misanthrope donné au Français par l’utilisation des micros Madonna. Autant la technique apporte au spectacle quand il s’agit de mettre de la voix off ou de l’image, autant le micro appauvrit car on perd les effets de profondeur, de stéréo… Et on entend quand même un peu de métal, on perd un peu d’humanité et de vivant. Vive la voix humaine toute nue.
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris