Après avoir interrogé sa responsabilité et celle de ses concitoyens dans des récits qui mettent en scène la guerre civile libanaise, Wajdi Mouawad tente de dépasser la ligne rouge qu’il s’est toujours fixée : celle d’écrire les douleurs de l’ennemi. Une pièce passionnante sur l’idée absolue de l’Autre, une reprise à voir absolument. Spectacle en langues étrangères, surtitré en français.
Spectacle en allemand, anglais, arabe, hébreu surtitré en français.
« Un chagrin ça attend patiemment son heure. Nous y sommes. » Wajdi Mouawad
Tous des oiseaux a pour source la rencontre entre un auteur québécois d’origine libanaise vivant en France et une historienne juive ayant contribué à faire connaître un diplomate musulman qui fut converti de force au christianisme et qui permit à tout un continent de découvrir la vision qu’un Africain avait de son pays natal.
On appelle cela une rencontre avec l’idée absolue de l’Autre. Après avoir interrogé sa responsabilité et celle de ses concitoyens dans des récits qui mettent en scène la guerre civile libanaise, Wajdi Mouawad tente, avec Tous des oiseaux, de dépasser la ligne rouge qu’il s’est toujours fixée, celle d’écrire les douleurs de l’ennemi.
Dynamitée par la violence du monde, l'histoire intime d'Ethan, un jeune scientifique allemand d'origine israélienne confronté à un violent conflit avec son père, montre comment, dans les luttes fratricides, il n'existe aucune réalité qui puisse dominer une autre. Tout conflit cache un labyrinthe où va, effroyable, le monstre aveugle des héritages oubliés.
Distribution en alternance.
« Une mise en scène fluide, qui fait se succéder altercations et chicanes. Théâtre à grand spectacle, la pièce de Wajdi Mouawad expose les ressorts du tragique : susciter à la fois crainte et plaisir. » Catherine Robert, L’Officiel des spectacles, juin 2022
« Le texte est ciselé et percutant et soutient une dramaturgie intense dont on ne décroche pas un instant.[...] Dans une scénographie mouvante et imposante, les comédiens excellent dans l’expression des émotions et sentiments volontairement exacerbés. » Hoël Le Corre, Un fauteuil pour l’orchestre, 5 juin 2022
« Cette éblouissante fresque théâtrale interprétée en anglais, allemand, hébreu et arabe a laissé une empreinte forte. » La Terrasse
« Wajdi Mouawad est d’abord et avant tout un exceptionnel raconteur d’histoires, et celle-ci vous attrape dès les premières secondes pour ne plus vous lâcher. (...) Ce souffle tragique n’exclut pas l’humour – noir – qui traverse le spectacle comme une force vitale, un humour jamais déplacé, même quand il touche des questions aussi sensibles que la Shoah. C’est que le récit est aussi bien mené sur le plateau qu’il l’est dans l’écriture. » Fabienne Darge, Le Monde, 27 novembre 2017
« Dans une scénographie beaucoup plus simple et épurée que ses précédents spectacle, composée d’un jeu de construction de morceaux de murs en mouvement, se joue un drame familial saisissant. Entre l’intransigeance d’un père juif (...) qui n’arrive pas à se débarrasser de ses préjugés sur celui qui est différent, une grand-mère dont la méchanceté et le bon sens mettent un peu de piquant et d’humour et une mère (...) totalement marquée par son enfance passée en Allemagne de l’Est, Wajdi Mouawad introduit de la géopolitique dans tous les personnages. C’est finement ciselé. » Stéphane Capron, sceneweb, 19 novembre 2017
« Plus affirmée, plus tranchante, plus dense aussi, son écriture au fil des répétitions donne naissance à quelques fulgurances. (...) Carrefour des langues maternelles ou acquises, il est aussi le point de croisement de ces racines géographiques, culturelles et religieuses que l'Histoire s'est employée à séparer » Vincent Bouquet, Les Echos, 20 novembre 2017
« Et pas un mot de langue française, mais un travail très puissant qui puise au Moyen-Orient sa fable. On y retrouve toutes ses angoisses, toutes ses préoccupations. (...) grandes histoires, aux fils entremêlés, ce don du récit, cette manière d'être hanté par les liens familiaux et le destin des pays. » Armelle Héliot, Le Figaro, 19 novembre 2017
Très belle pièce desservie par un jeu beaucoup trop appuyé dans la deuxième partie. Quelques longueurs mais une grande force et des traits d'humour bienvenus vu le contenu dramatique de l'ensemble. Beaucoup d'émotion des acteurs pour cette dernière.
Peut-être comme nombre de personnes qui voient cette pièce, j'ai connu Wajdi Mouawad par Incendies, un choc avec un écho persistant. Ici on est toujours en exploration de l'identité, ici via la transmission familiale, l'amour, la religion et l'incompréhension : comment se développe-t-elle ? Comment en vient-on à l'étouffer pour devenir quelqu'un d'autre et se mentir ? Doit-on accepter de porter un fardeau et assumer des responsabilités par appartenance à un peuple ou briser les chaînes du traumatisme, quitte à faire du mal à ses proches ? Comment la haine de l'ennemi finit par détruire les rapports dans la famille ? Vu à travers le prisme du conflit israélo-palestinien et du rapport des enfants et petits enfants vis-à-vis de la Shoah. Si grave et pourtant parsemé de perles d'humour parfois cinglant mais bienfaisant. 5 étoiles immensément méritées aux acteurs qui jouent tous dans au moins 2 langues (3 pour 7 d'entre eux). C'est une pièce éprouvante pour eux, elle exige un investissement émotionnel et physique important, alors tenir durant 3h40, chapeau. Chaudement recommandée pour sa richesse et le questionnement qu'elle provoque.
Bon spectacle ouvert sur le monde et les questions que cela pose. J'ai aimé le multilinguisme, le jeu excellent des acteurs, la scénographie.
Émouvant ! Courez-y vite !
Pour 25 Notes
Très belle pièce desservie par un jeu beaucoup trop appuyé dans la deuxième partie. Quelques longueurs mais une grande force et des traits d'humour bienvenus vu le contenu dramatique de l'ensemble. Beaucoup d'émotion des acteurs pour cette dernière.
Peut-être comme nombre de personnes qui voient cette pièce, j'ai connu Wajdi Mouawad par Incendies, un choc avec un écho persistant. Ici on est toujours en exploration de l'identité, ici via la transmission familiale, l'amour, la religion et l'incompréhension : comment se développe-t-elle ? Comment en vient-on à l'étouffer pour devenir quelqu'un d'autre et se mentir ? Doit-on accepter de porter un fardeau et assumer des responsabilités par appartenance à un peuple ou briser les chaînes du traumatisme, quitte à faire du mal à ses proches ? Comment la haine de l'ennemi finit par détruire les rapports dans la famille ? Vu à travers le prisme du conflit israélo-palestinien et du rapport des enfants et petits enfants vis-à-vis de la Shoah. Si grave et pourtant parsemé de perles d'humour parfois cinglant mais bienfaisant. 5 étoiles immensément méritées aux acteurs qui jouent tous dans au moins 2 langues (3 pour 7 d'entre eux). C'est une pièce éprouvante pour eux, elle exige un investissement émotionnel et physique important, alors tenir durant 3h40, chapeau. Chaudement recommandée pour sa richesse et le questionnement qu'elle provoque.
Bon spectacle ouvert sur le monde et les questions que cela pose. J'ai aimé le multilinguisme, le jeu excellent des acteurs, la scénographie.
Émouvant ! Courez-y vite !
On aimerait des spectacles aussi forts et beaux a chaque fois . Les cateurs etaient remarquables , le texte puissant , les 4 h passent sans tres vite , de belles emtions , la mise en scene epoustouflante , les langues se melangent et donne a la piece une musicalite envoutante . Un tres tres beau moment . Merci
Monumental et émouvant ! Quelques années plus tard j en suis encore marquée.
Superbe ! Les acteurs sont TOUS formidables ! Merci à toute l'équipe pour ce spectacle rare, intense, émouvant.
Superbe histoire, belle interprétation et le fait que les acteurs s'expriment en anglais, allemand et hébreu apporte un réel plus.
le meilleur spectacle de tous les temps... qui invite à la réflexion et à la tolérance.
Bravo ! Une pépite autour du plus humain de nous. Merci.
Je n'ai pas bien compris le titre et le lien avec le spectacle. J'ai beaucoup apprécié tous ces renseignements sur la religion juive, (je réalise que je ne sais pas ce qui s'est dit sur "la religion arabe", mais je crois que j'ai compris, je crois que je sais) Quant au bénéfice de dire la vérité à ses enfants, rien de nouveau pour moi, je l'ai expérimenté dans ma famille, c'est moi qui ai parlé, et je suis la mauvaise... maintenant, j'assume, mais c'était dur. Donc j'adhère au spectacle , je le trouve indispensable à dire, pour expliquer. Un peu didactique peut etre.. Les décors si tristes. Mais y a t il un espoir pour montrer des brins dherbe? Première pièce depuis si longtemps, seule, et j'apprécie beaucoup d'en parler avec vous. Je vais recommencer...
Wajdi Mouawad a reussi cette oeuvre que réussit aussi le scarabée: de la merde il a réalisé de la beauté...Et je ne fais que le citer! Car ce n'est que de toute cette merde de notre monde que peut sortir une telle création comme celle aussi d'un nouveau monde où nous serons tous les acteurs! Puisqu'il faut de tout pour faire un monde...Il faut bien de tout pour le défaire!
un commentaire ? Vous voulez un commentaire? Et bien soit un commentaire ! Mais comment en quelques mots, caractères je devrais dire exprimer simplement pour commencer le ressentie, les émotions procurés par cette représentation . Alors que reste-il pour parler te toutes les questions, les réflexions que nous ont procurer ce texte . Et bien ne il faudrait également s'étaler sur l'interprétation . Alors je ne peut dire qu'une chose Bravo!
Nous avons adoré la pièce avec ma copine. Je recommande ++ Sujet d'actualité ; réflexion sur la famille, l'identité, la transmission ; avec toujours une touche d'humour
scotchés du début à la fin merci
49 avenue Georges Clémenceau 92330 Sceaux