Une des dernières soirées de carnaval

du 27 au 28 février 2020
2h15

Une des dernières soirées de carnaval

Aux Bouffes du Nord, Clément Hervieu-Léger s’empare d'une des pièces les plus audacieuses de Goldoni et nous invite à Venise pour une dernière soirée de carnaval. On jubile.

Clément Hervieu-Léger s’empare d'une des pièces les plus audacieuses de Goldoni et vous invite à Venise pour une dernière soirée de carnaval. La musique retentit, on danse, on joue, on chante, les costumes virevoltent et les langues se délient… À partir de 12 ans.

  • Une belle soirée d'adieu

Demain, la fête sera belle… et bien finie ! Une dernière soirée s’impose, mais pas n’importe laquelle. Celle qui marquera la fin du carnaval, de son faste et de ses excès.

C’est avant de quitter Venise — en grand incompris du public vénitien — pour rejoindre le Théâtre des Italiens à Paris que Carlo Goldoni écrit Une des dernières soirées de Carnaval. Derrière un titre au doux parfum d’exil, une comédie joyeuse et subtile sur les rapports humains, durant laquelle on parle de départ, de commerce et d’amour, sans jamais perdre le sens de la noce !

Sur scène, on danse, on joue, on chante. La musique retentit, les costumes virevoltent et les verres se remplissent. Peu à peu, les langues se délient, les arguments s’entrecroisent, fissurant l’apparente homogénéité d’un groupe qui tente tant bien que mal d’inventer un nouveau « vivre ensemble ».
Considérée comme l’une des pièces les plus modernes de Carlo Goldoni, Une des dernières soirées de carnaval est aussi la plus audacieuse.

Interprétée en costumes d’époque au rythme entraînant d’un répertoire de musiques populaires, elle apparaît ici comme un magnifique adieu du dramaturge au public italien de la fin du XVIIIe siècle, que Clément Hervieu-Léger nous invite à découvrir avec la fougue et l’enthousiasme des premières fois.

  • La presse

« Le jeune metteur en scène sociétaire de la Comédie-Française démontre une nouvelle fois sa capacité à diriger une troupe, à gérer les scènes de groupe comme les apartés. Et puisque dans la pièce il n'y a que des premiers rôles, il donne à chacun à l'occasion de briller. (...) Le bal final est un enchantement, ombres joyeuses et colorées flottant sur les planches d'un théâtre absolu, qui défie le temps. » Philippe Chevilley, Les Echos

« Ce qui l’intéresse, c’est le portrait de groupe, les ombres mouvantes du désir et du sentiment entre les gens, les mouvements des corps qui s’éloignent ou se rapprochent dans l’espace, la fluidité de la parole qui va et vient, et, surtout, toutes les petites anicroches qui en résultent : (...) On se régale, au Bouffes du Nord. Et ce, d’autant plus que Clément Hervieu-Léger a réuni une excellente distribution franco-suisse » Brigitte Salino, Le Monde, 15 novembre 2019

  • Note d'intention

Venise 1762. La rivalité entre Carlo Goldoni et le Comte Gozzi pour régner sur la scène théâtrale vénitienne prend des allures de guerre d’usure. Et Goldoni, qui fût l’enfant chéri de la Sérénissime se voit contraint de quitter la ville, cette ville qu’il a tant aimée et qui fut toujours sa principale source d’inspiration. Il accepte le contrat de deux ans que lui offre la Comédie des italiens de Paris. Là-bas, dans la patrie de Molière, peut-être sera-t-il mieux compris. Il faut donc partir. Mais il lui faut d’abord prendre congé de son public. Ainsi Goldoni écrit-il Une des dernières soirées de carnaval, dernière pièce composée et présentée à Venise avant de rejoindre la France. Une pièce en guise d’adieu. Une pièce que son auteur présente, dans un avertissement au lecteur, comme une allégorie du théâtre car il s’agit bien d’une dernière, au sens théâtral du terme.

La scène se passe chez Zamaria, tisserand à Venise, le dernier soir du carnaval qui marque la fin de la saison théâtrale. Les invités arrivent les uns après et les autres et se rassemblent autour d’une table à jeu. Parmi eux, le jeune dessinateur Anzoletto qui doit prochainement quitter Venise pour Moscou où il est invité par des artisans italiens.

Rien de spectaculaire donc… Une simple soirée entre amis au cours de laquelle il est question d’un départ. Et puis question d’amour aussi. On joue aux cartes, on dîne, on danse. Faut-il partir ? Faut-il rester ? On parle de Moscou. Et soudain le théâtre de Goldoni semble annoncer celui de Tchekhov. Une des dernières soirées de carnaval n’est pas une des pièces les plus connues de Goldoni. Elle me semble pourtant l’une des plus audacieuses. D’aucuns diraient l’une des plus modernes. Avec l’acuité sociologique qu’on lui connaît, Goldoni pousse jusqu’au bout son désir de rupture avec les archétypes comiques hérités de la Commedia dell’arte. Il n’est plus question ici de masques. « Mes caractères sont vrais, simples et agréables, indépendamment du fond de la comédie » écrit-il en préambule de sa pièce. Goldoni rejoint ici les préoccupations dramaturgiques de celui qu’il considérait comme son maître, Molière. C’est la recherche du « naturel », théorisée par Molière dans L’Impromptu de Versailles, qui désormais l’emporte. Et il n’est pas étonnant que l’auteur de la Locandiera ait alors pensé trouver un public qui lui serait plus acquis à Paris qu’à Venise.

C’est justement Molière qui m’a conduit à Goldoni. Après Monsieur de Pourceaugnac, j’avais envie en effet de continuer à mettre en scène un groupe, de continuer à interroger les rapports complexes qui régissent toute microsociété. Le théâtre de Goldoni est un théâtre de troupe. Il n’y a pas ici de premiers ou de seconds rôles. Il n’y a que des individus qui tâchent de vivre ensemble. Vivre ensemble : c’est cette histoire passionnante qu’il convient de raconter, rappelant ce faisant à quel point le XVIIIème siècle continue cruellement à nous parler de nous. Je souhaite d’ailleurs monter la pièce en costumes d’époque et travailler sur le répertoire de musiques populaires de cette période, tout en m’attachant à une constante recherche d’un jeu théâtral au plus près des acteurs.

Cette dernière soirée de Carnaval est pour chacun l’occasion de se retrouver face à lui-même comme face aux autres, d’avouer des sentiments qu’il n’osait dire, de se pâmer, de s’agacer, de rire aussi, et puis de chanter et de danser, car il n’est point de carnaval sans musique.
« Allez, la compagnie est réunie ! ».

Clément Hervieu-Léger

Sélection d’avis du public

Un enchantement Par ChristineC - 29 novembre 2019 à 21h14

A voir pour la mise en scène tellement réussie et la distribution avec des acteurs qui se régalent de se frôler, de s’aimer, de se détester ... mais avant tout pour le final enchanteur. On se sent transporté, gai et prêt à nous mettre à danser nous aussi. Merci M. Goldoni pour tant de bonheur.

Une des dernières soirées de carnaval Par Béatrice G. - 27 novembre 2019 à 09h36

Plaisir de la finesse de Goldoni dans son étude des rapports individuels et sociaux Mise en scène qui la met en valeur : fluide et légère Une scène finale dansée qui est un enchantement

Excellent Par Sébastien P. - 27 novembre 2019 à 09h32

C'est enlevé, gai, beau, bien joué par tous. Vraiment un excellent moment !

une dernière soirée de carnaval Le 24 novembre 2019 à 21h45

remarquablement mise en scène et interprétée cette "dernière soirée" est une réussite ; il est rare que le théâtre vous donne à ce point l'impression délicieuse de n'être justement pas au théâtre

Synthèse des avis du public

4,8 / 5

Pour 6 Notes

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Un enchantement Par ChristineC (83 avis) - 29 novembre 2019 à 21h14

A voir pour la mise en scène tellement réussie et la distribution avec des acteurs qui se régalent de se frôler, de s’aimer, de se détester ... mais avant tout pour le final enchanteur. On se sent transporté, gai et prêt à nous mettre à danser nous aussi. Merci M. Goldoni pour tant de bonheur.

Une des dernières soirées de carnaval Par Béatrice G. (1 avis) - 27 novembre 2019 à 09h36

Plaisir de la finesse de Goldoni dans son étude des rapports individuels et sociaux Mise en scène qui la met en valeur : fluide et légère Une scène finale dansée qui est un enchantement

Excellent Par Sébastien P. (1 avis) - 27 novembre 2019 à 09h32

C'est enlevé, gai, beau, bien joué par tous. Vraiment un excellent moment !

une dernière soirée de carnaval Le 24 novembre 2019 à 21h45

remarquablement mise en scène et interprétée cette "dernière soirée" est une réussite ; il est rare que le théâtre vous donne à ce point l'impression délicieuse de n'être justement pas au théâtre

Spectacle exceptionnel. Par Jean-Marie M. (1 avis) - 24 novembre 2019 à 10h38

Cette pièce dans la mise en scène de Clément Hervieu-Léger est un grand bonheur. Tout est réuni pour nous offrir un magnifique moment de théâtre.

Jolie soirée de carnaval Le 14 novembre 2019 à 09h48

acteurs excellents, mise en scène légère et réussie avec costumes, musique et chant (superbe voix), une très agréable soirée !!

Informations pratiques

Théâtre Suresnes - Jean Vilar

16, place Stalingrad 92150 Suresnes

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Vestiaire
  • Tram : Suresnes Longchamp à 2 km
  • Bus : Stalingrad à 18 m, Place de Stalingrad à 82 m, Stresemann à 191 m, Place de la Paix à 331 m, Les Mazurieres à 377 m
  • Transilien : Suresnes Mont Valérien à 2 km
  • Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.

    Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.

    La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.

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Plan d’accès

Théâtre Suresnes - Jean Vilar
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Spectacle terminé depuis le vendredi 28 février 2020

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