L’une des « lettres » lyriques russes les plus poignantes revisitée par Stéphane Braunschweig et la cheffe Karina Canellakis. Opéra chanté en russe, surtitré en français et en anglais.
Opéra chanté en russe, surtitré en français et en anglais.
L’œuvre du poète Pouchkine a été l’une des sources d’inspiration les plus importantes pour les musiciens russes de la seconde moitié du XIXe siècle. Tchaïkovski s’empara de son poème en vers Eugène Onéguine pour composer une œuvre intimiste et nostalgique sur le temps qui passe, l’amour perdu et l’amitié trahie. Mélodiste et orchestrateur de génie, Tchaïkovski magnifie ici toute la palette des sentiments qui animent trois jeunes gens pris dans les affres des premiers émois amoureux, des doutes, de la nostalgie d’un passé à jamais révolu et des occasions manquées. Trois héros romantiques au destin solitaire et contrarié se déchirent : Tatiana, jeune fille romanesque en quête d’absolu, Onéguine, dandy cachant sous un dédain affecté un vide intérieur, et Lenski, poète que son idéal littéraire égare. Entre ces trois-là, se joue emballement des passions et désillusions. Les cœurs meurtris et les amitiés brisées laisseront place aux regrets mais bien trop tardivement. Pouchkine faisait dire à son héros éponyme « Et le bonheur était si proche ». Tout est dit.
Ce trio malheureux sera interprété par Vannina Santoni (Tatiana), Jean-Sébastien Bou (Onéguine) et Jean-François Borras (Lenski), trois chanteurs français parmi les plus talentueux de leur génération. Une mention particulière à la présence de la trop rare Mireille Delunsch en Madame Larina. Pour mettre en scène ce drame intime, le talent de Stéphane Braunschweig qui nous avait séduit il y a quelques années avec son Don Giovanni et qui vient d’être renouvelé à la direction du Théâtre de l’Odéon. Un vent de fraîcheur féminine devrait souffler sur les musiciens du National avec la première fosse parisienne pour la jeune cheffe américaine Karina Canellakis.
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