On ne peut pas se passer du théâtre ! Jouer, mettre en scène Tchekhov est une expérience unique. Son théâtre vient toucher en nous quelque chose de très intime, d’extraordinairement subjectif. Dans ce chef-d'œuvre de l’intime, Brigitte Jaques-Wajeman circule avec finesse et un sens saisissant de la distance.
Jouer, mettre en scène Tchekhov est une expérience unique. Son théâtre vient toucher en nous quelque chose de très intime, d’extraordinairement subjectif. Il nous fait mesurer comme aucun autre dramaturge l’intensité, l’étrangeté, la fragilité de nos vies, de nos amours, de nos rêves.
Dans La Mouette, tout part du théâtre. Acteurs ou spectateurs, les personnages en attendent quelque chose d’essentiel, pour eux-mêmes et pour le monde. L’amour, la vie et l’art sont inextricablement liés.
Nous sommes au bord du lac, c’est l’été. Dans la petite propriété de Sorine où se retrouvent Nina, Trigorine, Arkadina et les autres, on parle littérature, on fait du théâtre, on s’avoue des passions rarement réciproques mais toujours dévorantes. Dans ce petit paradis bourgeois, Treplev enrage. Comment prouver à sa mère, actrice consacrée, que le théâtre doit s’émanciper des formes de la tradition ?
Trigorine, écrivain à succès, n’est pas plus heureux. Sous le regard amoureux de Nina, il se sent imposteur et se sait tout petit face à ses modèles. La jeune fille quant à elle, radicalement convaincue que le théâtre c’est la vie, nous fait entrevoir cet absolu de la beauté qui fait d’elle un oiseau blessé dans son envol, d’une vitalité à fleur de peau.
Dans ce chef-d'œuvre de l’intime, Brigitte Jaques-Wajeman circule avec finesse et un sens saisissant de la distance. À la manière de l’auteur, il s’agit bien de restituer le drame de ce huis-clos sans juger les personnages, sublimes, qui s’y débattent.
La spécialiste de la tragédie cornélienne qu’est Brigitte Jaques-Wajeman s’empare pour la première fois d’une œuvre d’Anton Tchekhov. Elle le fait avec les mêmes priorités et exigences qui caractérisent l’ensemble de ses mises en scène : une grande attention au texte et aux comédiens.
Aussi donne-t-elle à entendre cette pièce majeure du répertoire tchékhovien « où Tchekhov invente un art du théâtre qui rend compte du tremblement même de la vie » dans une nouvelle traduction fluide, limpide, contemporaine, confiée à Gérard Wajeman.
Quant aux neufs comédiens qui portent sur scène cette pièce où l’amour, la vie et l’art sont inextricablement liés, ils incarnent magnifiquement les tourments et les heurts propres à chacun de leur personnage composant avec le temps qui passe, les mensonges, les renoncements, les illusions perdues, le désamour.
« L’occasion d’entendre La Mouette dans une lumineuse clarté de sens, productrice de bien des émotions ». Sceneweb.fr
Belle mise en scène mais la distribution et la direction d’acteurs ne sont pas à la hauteur. Une Irina trop jeune qui joue l’hystérique moderne, une Nina trop ado qui manque de finesse et de fragilité gâtent un peu le plaisir du spectacle.
Une merveille. La subtilité rare de la mise en scène et du jeu de tous les comédiens nous permet d'accéder à toutes les nuances d'émotion et de réflexion du texte. Bref, du grand théâtre.
Très beau spectacle, dont la mise en scène, fait écho à la poésie de Tchekhov
Pour 3 Notes
Belle mise en scène mais la distribution et la direction d’acteurs ne sont pas à la hauteur. Une Irina trop jeune qui joue l’hystérique moderne, une Nina trop ado qui manque de finesse et de fragilité gâtent un peu le plaisir du spectacle.
Une merveille. La subtilité rare de la mise en scène et du jeu de tous les comédiens nous permet d'accéder à toutes les nuances d'émotion et de réflexion du texte. Bref, du grand théâtre.
Très beau spectacle, dont la mise en scène, fait écho à la poésie de Tchekhov
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