Créée par la troupe de Molière « pour le divertissement du Roi » le 6 octobre 1669 à Chambord, cette pièce en trois actes reprend quelques-uns des grands thèmes moliéresques : le mariage, l’argent, la maladie.
Arrivé de Limoges pour épouser la jeune Julie, Pourceaugnac est aussitôt la proie de Sbrigani et Nérine, gens d’intrigue payés par l’amant de la belle pour empêcher ce mariage arrangé. Livré tour à tour à des médecins, un apothicaire, une femme picarde, une autre languedocienne, des gardes suisses, des avocats, un exempt, deux archers, le provincial, perdu dans les rues de la capitale comme dans sa propre tête, n’aura finalement pas d’autre solution que de fuir Paris travesti en femme.
Sous la forme d’une simple comédie, inspirée de canevas italiens (Policinella pazzo per forza et Pulcinello burlato) et agrémentée de musique et de danse, Monsieur de Pourceaugnac est sans doute l’une des pièces les plus sombres et les plus cruelles que Molière ait écrites : trois actes d’une implacable descente aux enfers qui conduisent Pourceaugnac à ne plus savoir lui-même qui il est. Cette impression d’inéluctabilité de la fin à la fois tragique et grotesque du personnage de Pourceaugnac, que vient contrebalancer l’heureux mariage d’Eraste et de Julie, est considérablement accentuée par la place que Molière et Lully donnent ici à la musique.
Contrairement à d’autres comédies-ballets, la musique ne joue pas, dans Monsieur de Pourceaugnac, un simple rôle d’ornement, mais fait intrinsèquement partie de la dramaturgie de la pièce. Il faut ainsi considérer les moments chantés comme des scènes à part entière et non comme de simples « intermèdes » dont nous pourrions faire l’économie. On songe à ces sarabandes carnavalesques qui grisent les danseurs masqués d’un jour jusqu’à la folie.
C’est cette imbrication entre la musique et le théâtre qui fait, pour William Christie et Clément Hervieu Léger, l’intérêt singulier de cette œuvre. Tandis que l’opéra naissant va peu à peu faire primer la musique sur le théâtre, Molière et Lully réussissent dans cette œuvre cette incroyable gageure : faire de la musique du théâtre.
Musique de Jean-Baptiste Lully (1632-1687).
Créée au Château de Chambord le 6 Octobre 1669.
Avec Les Arts Florissants.
« La nouvelle production (...) rappelle pourtant combien les deux artistes se complètent et s’enrichissent, pour composer la partition magistrale de ce mariage forcé (...). Ce spectacle réussit une habile transposition dans le Paris des années 50. (...) Une gestion de la scène particulièrement dynamique fait chanter les danseurs, danser les acteurs et jouer les musiciens. » Philippe Venturini, Les Echos, 8 janvier 2016
« Le coup de foudre Molière et Lully la belle alchimie. » Les Echos
Un très beau spectacle dans un cadre unique, l'Opéra Royal de Versailles. Qualité des musiciens , jeu d'acteurs lumineux et actualité du texte sur la cruauté des hommes pour arriver à leurs fins. Merci à tous de Lulli à Molière en passant par William Christie et Clément Hervieu-Léger.
Un spectacle de danse, de musique et d'humour très bien orchestré avec un très non jeu d'acteurs. Le jeu des décors est original et M. De Pourceaugnac est simplement parfait. Seul petit bémol lié au texte original : la scène d'ouverture et celle de fermeture auraient gagné à être plus brèves, mais le texte intégral reste très agréable et bien adapté à notre époque.
Une soirée de pur plaisir avec drôlerie (parfois acide) un jeu d'acteurs enlevé, une musique délicieuse, le choix de décors hors du temps... Le trio Molière, Lully, W. Christie (Les Arts florissants) aboutit à un spectacle génial ! Tout y est : danse, musique, mise en scène. Une comédie-ballet à ne pas manquer.
Vif, rapide, inventif, incroyablement et constamment drôle, et, de plus, beau grâce aux ballet et aux Arts florissants, ce spectacle est un chef d'œuvre.
Pour 8 Notes
Un très beau spectacle dans un cadre unique, l'Opéra Royal de Versailles. Qualité des musiciens , jeu d'acteurs lumineux et actualité du texte sur la cruauté des hommes pour arriver à leurs fins. Merci à tous de Lulli à Molière en passant par William Christie et Clément Hervieu-Léger.
Un spectacle de danse, de musique et d'humour très bien orchestré avec un très non jeu d'acteurs. Le jeu des décors est original et M. De Pourceaugnac est simplement parfait. Seul petit bémol lié au texte original : la scène d'ouverture et celle de fermeture auraient gagné à être plus brèves, mais le texte intégral reste très agréable et bien adapté à notre époque.
Une soirée de pur plaisir avec drôlerie (parfois acide) un jeu d'acteurs enlevé, une musique délicieuse, le choix de décors hors du temps... Le trio Molière, Lully, W. Christie (Les Arts florissants) aboutit à un spectacle génial ! Tout y est : danse, musique, mise en scène. Une comédie-ballet à ne pas manquer.
Vif, rapide, inventif, incroyablement et constamment drôle, et, de plus, beau grâce aux ballet et aux Arts florissants, ce spectacle est un chef d'œuvre.
travail d'acteurs exceptionnel. Registre de la farce complètement assumé. Tout le monde va jusqu'au bout de la folie des personnages. Rythme d'enfer. La salle croule sous les rires. Les acteurs chantent et dansent. Ils sont remarquables, s Que doivent
Un moment de pur plaisir... Molière toujours aussi drôle et décapant... Lully toujours aussi envoûtant... Une mise en scène et en musique de grande qualité... Des acteurs et des chanteurs remarquables.
Si l'idée de la pièce est un peu désagréable; un homme gentil et perdu se voit ridiculiser et moquer de tous, on oublie peu à peu notre gêne face à l'excellent jeu de l'acteur éponyme. M. De Pourceaugnac nous aura fait rire aux éclat. La mise en scène et les décors anachroniques rendent la pièce surprenante et drôle. Les musiciens et chanteurs brillent dans tous les arts: jeu, danse et chant. Chaque scène est remplie de vie, de gaieté, et légèreté. Ce spectacle est complet et très divertissant. C'est un plaisir!
Déçu par la représentation vue à Suresnes, avec des costumes et décors assez laids, un jeu d'acteurs et une mise en scène médiocres (à l'exception de Jacques Privat dans le rôle titre, très bon), et une musique très peu mise en valeur (musiciens mal éclairés, avec des bruits et gesticulations inutiles pendant qu'ils jouent...). Cela m'a donné envie de lire la pièce, que j'ai trouvée bien meilleure en lecture que sur scène...
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