La metteuse en scène brésilienne Christiane Jatahy entre dans la tête d’Hamlet. Le héros le plus célèbre de Shakespeare traverse quatre siècles pour atterrir aujourd’hui, sans avoir rien perdu de ses élans, de ses doutes ni de sa complexité fascinante. Mais à l’issue d’une si longue histoire, la lutte contre la violence patriarcale du système mis en œuvre par Claudius, Polonius, Rosencrantz et Guildenstern, sera menée par un personnage féminin : Hamlet.
Christiane Jatahy s’est fait remarquer par ses adaptations radicales de classiques au prisme d’un alliage unique, qui fait sa signature, entre théâtre et cinéma. Cette fois, la metteuse en scène brésilienne entre dans la tête d’Hamlet. Le héros le plus célèbre de Shakespeare traverse quatre siècles pour atterrir aujourd’hui, sans avoir rien perdu de ses élans, de ses doutes ni de sa complexité fascinante. Mais à l’issue d’une si longue histoire, la lutte contre la violence patriarcale du système mis en œuvre par Claudius, Polonius, Rosencrantz et Guildenstern, sera menée par un personnage féminin : Hamlet.
Dans le spectacle de Christiane Jatahy, le jeune homme est en effet devenu une femme dans la maturité – tout aussi tourmentée que lui par les fautes du passé, aspirant tout autant changer l’avenir. Parallèlement, Gertrude (sa mère) et Ophélie (sa fiancée), ici fantômes ou projections du désir d’Hamlet, partagent son intimité, la poussent à affronter le passé et à revivre l’histoire – et à changer la leur, en même temps. À travers une mise en abyme vertigineuse où se croisent passé et présent, les trois femmes, porteuses de l’expérience de la tragédie shakespearienne, « chantent, dansent, crient, vivent et débordent cette histoire », pour affirmer la possibilité d’un autre avenir. Comme dans un documentaire, la caméra est à la fois l’outil de la quête de vérité et une arme de défense : à quelles ressources puiser pour passer à l’action et renverser le tyran ? Et la tragédie de Shakespeare de rencontrer la question qui traverse tout le théâtre de Christiane Jatahy : identifier les leviers du changement.
« Clotilde Hesme incarne avec brio le héros dans une pièce dont la sororité entre les personnages déplace le propos et la libère de son auteur originel. » Les Inrocks
« La metteuse en scène brésilienne choisit un point de vue féministe pour adapter la célèbre pièce de Shakespeare. Dans le rôle du prince, Clotilde Hesme est magistrale. » Le Figaro
Les acteurs sont excellents mais le propos parfois incompréhensible
J’ai passé un très mauvais moment, mon seul plaisir fut de quitter la salle avant la fin.
Un conseil : pour comprendre quelque chose à ce qu'a voulu faire C. Jatahy, lisez attentivement le programme avant le spectacle. L’adaptation s'appuie sur 3 dimensions : - l'alliance du théâtre/cinéma (passages déjà tournés et vidéos en direct) ; ce n'est pas toujours indispensable mais certains passages (par exemple l'apparition du spectre du père d'Hamlet, au début de la pièce) sont très réussis; - la féminisation du personnage d'Hamlet; s'il s'agissait de lutter contre le patriarcat, je suis un peu sceptique quant au choix de cette pièce pour une telle démarche. Hamlet ne se bat pas pour récupérer le trône volé à son père mais pour rendre justice à son père; iel n'est donc pas directement victime de son oncle; - enfin, une transposition en 2024; c'est le principal point faible de cette adaptation. Le roi usurpateur et son épouse en bourgeois d'appartement moderne n'ont rien de crédible. Gertrude qui fait la popote à Hamlet, quel intérêt ? Alors, il paraît, si l'on lit le mode d'emploi de la pièce, qu'on est dans la tête d'Hamlet qui s'interroge sur ses choix. Ce n'est vraiment pas limpide dans le spectacle, qui est vraiment très compliqué. C. Jatahy sait mettre en scène, diriger des acteurs et maîtrise remarquablement la synthèse entre théâtre et cinéma. Ajoutons-y le plaisir que l'on a à rechercher les liens avec la pièce d'origine. Donc on ne s'ennuie pas mais, franchement, c'est très très compliqué et l'intérêt d'une telle adaptation n'est pas évident du tout.
Pour 3 Notes
Les acteurs sont excellents mais le propos parfois incompréhensible
J’ai passé un très mauvais moment, mon seul plaisir fut de quitter la salle avant la fin.
Un conseil : pour comprendre quelque chose à ce qu'a voulu faire C. Jatahy, lisez attentivement le programme avant le spectacle. L’adaptation s'appuie sur 3 dimensions : - l'alliance du théâtre/cinéma (passages déjà tournés et vidéos en direct) ; ce n'est pas toujours indispensable mais certains passages (par exemple l'apparition du spectre du père d'Hamlet, au début de la pièce) sont très réussis; - la féminisation du personnage d'Hamlet; s'il s'agissait de lutter contre le patriarcat, je suis un peu sceptique quant au choix de cette pièce pour une telle démarche. Hamlet ne se bat pas pour récupérer le trône volé à son père mais pour rendre justice à son père; iel n'est donc pas directement victime de son oncle; - enfin, une transposition en 2024; c'est le principal point faible de cette adaptation. Le roi usurpateur et son épouse en bourgeois d'appartement moderne n'ont rien de crédible. Gertrude qui fait la popote à Hamlet, quel intérêt ? Alors, il paraît, si l'on lit le mode d'emploi de la pièce, qu'on est dans la tête d'Hamlet qui s'interroge sur ses choix. Ce n'est vraiment pas limpide dans le spectacle, qui est vraiment très compliqué. C. Jatahy sait mettre en scène, diriger des acteurs et maîtrise remarquablement la synthèse entre théâtre et cinéma. Ajoutons-y le plaisir que l'on a à rechercher les liens avec la pièce d'origine. Donc on ne s'ennuie pas mais, franchement, c'est très très compliqué et l'intérêt d'une telle adaptation n'est pas évident du tout.
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