Incendies est le second volet d’une « tétralogie de la mémoire », amorcée avec l’écriture et la mise en scène par l’auteur de Littoral, suivi de Forêts et de Ciel(s) : une quête des origines qui entremêle l’histoire d’un peuple, d’une famille et la formation de l’individualité.
Québec, an 2003. Nawal vient de mourir, après des années de silence. L’histoire commence avec ses dernières volontés, adressées à Jeanne et Simon, ses enfants jumeaux.
Mais l’histoire, à son origine, c’est peut-être celle d’une jeune fille qui, à peine sortie de l’enfance, tombe la tête la première dans la vraie vie et porte en elle un amour adolescent et un enfant, juste avant que sa vie ne se brise.
Incendies serait alors l’histoire de Nawal et d’un acharnement à lire, écrire et penser pour donner un sens à ce qui la dépasse. Aussi l’histoire commence-t-elle avec un territoire déchiré par une guerre civile et occupé par une armée ennemie…
Incendies suit le destin d’une femme, Nawal, prise dans les rets d’un conflit qu’elle n’a pas choisi et qui, pour retrouver son enfant disparu, va aller au bout de l’absurde horreur de ces déchirements sans fin qui rythment l’histoire du monde. De 20 à 60 ans, de l’enfantement à la mort, elle tente de donner sens et d’accomplir ce geste, de perpétuer la vie en dépit de tout et de tous.
Histoire de Nawal certes mais aussi histoire de ses enfants nés sous le feu et à la recherche de la vérité de cette mère qui leur a caché leur origine.
Le théâtre de Wajdi Mouawad est un théâtre de l’intime aux formes épiques, il brasse l’histoire avec un grand H et les histoires de vie d’êtres humains lancés malgré eux dans le tourbillon des haines, des guerres.
Les personnages sont en quête perpétuelle de leurs origines et ce n’est sans doute pas un hasard si l’homme qui écrit ces récits est né au Liban puis déplacé en France puis redéplacé au Québec où il écrit Incendies.
La guerre est en toile de fond de ces morceaux de vie contés ici. Une guerre comme tant d’autres qui ressemble à celles que nous voyons à travers le prisme des écrans de nos téléviseurs mais aussi une guerre immémoriale telle que pouvait la raconter Thucydide ou Xénophon.
«[...] Du sang, du rire, beaucoup de larmes et du suspense : difficile de décrocher. Stanislas Nordey ne triche pas et montre Incendies en toute clarté. Traitée à la manière d'un poème épique, la pièce y gagne en fluidité. Tout repose sur la solidité des comédiens en état de responsabilité maximum. [...]» Libération
«[...] C'est du théâtre à mains nues, à voies nues, qui provoque un plaisir finalement pas si fréquent aujourd'hui, et purement théâtrale : l'incarnation de douleurs et de conflits éternels et très actuels, que dépasse un désir de vie inextinguible. Le public en redemande, qui fait un accueil enthousiaste à ces Incendies.» Le Monde
«[...] Du théâtre épique vrillé d'aventures et de défis intimes, du sang, des larmes, des sentiments, des révoltes, des rires et l'horreur par-dessus tout. Si Mouawad parcourt les cercles de l'enfer, il cherche et trouve encore une raison d'espérer. Un beau voyage au bout de la nuit.» L'Express.fr
« Du second volet de la tétralogie de Mouawad, Nordey a fait un oratorio épuré de tout décorum. Il compte sur l'énergie formidable de ses comédiens, sur leur présence physique chorégraphiée pour exprimer toute la palette d'émotions exacerbées que Mouawad déterre avec force. » Télérama
« Ce travail autour de l'origine est parfaitement mis en scène par Stanislas Nordey. Il nous entraîne dans une véritable odyssée où le jeu d'acteurs sublime les sentiments. Le suspense est insoutenable et le spectateur tenu en haleine du début jusqu'à la fin. » Le 13 du mois
« Emouvante et paroxystique, Incendies suggère à la fois une possible rédemption de l'homme et l'intuition d'un monde meilleur qui naîtrait à la suite d'une culbute entre lumière et ténèbres. De grands moments théâtraux parsèment Incendies, lui donnant cet " élan visionnaire " . Terriblement beau et efficace ! » Le blog de Phaco
« Incendies, c'est un collectif qu'il convient de féliciter dans son intégralité car la pièce de Wajdi Mouawad bouleverse, la mise en scène de Stanislas Nordey engage dans une profonde réflexion personnelle. Les comédiens sont éblouissants de réalisme et de vérité. Un grand moment de théâtre ! » La Theatrothèque
1, rue Simon Dereure 94200 Ivry-sur-Seine