Lorraine de Sagazan et Guillaume Poix ont entrepris un travail documentaire auprès de 365 personnes pour savoir comment résonnait dans la vie de chacun le mot « réparation ». En est sorti un point commun surprenant : l’évocation de figures défuntes. Transformé en acte théâtral et porté à la scène, le récit devient une expérience émouvante de la parole des oubliés.
365. C’est le nombre de personnes que Lorraine de Sagazan et Guillaume Poix ont rencontrées, pendant plus d’un an, pour écrire. Chaque jour, ils se sont entretenus avec quelqu’un qu’ils ne connaissaient pas. Ils ont ainsi rassemblé des récits aussi variés qu’insoupçonnables qui composent la matière du spectacle. Ces « histoires vraies » mettent en présence un absent, un mort, qui n’a pas pu être pleuré et dont le souvenir tourmente les vivants.
À travers leurs paroles, ces derniers formulent une demande implicite : que la fiction les remette en présence de leurs morts. À la manière des pleureuses antiques, les neuf interprètes portent un chagrin, une blessure ou un apaisement qui ne leur appartient pas. Ils forment une troupe généreuse qui accompagne l’autre pour que chaque récit se déploie en mots et en corps.
Au carrefour de la danse et du théâtre, Un sacre interroge avec pudeur, délicatesse et humour, le tabou que représente la mort et montre ô combien, elle fait pourtant partie de la vie.
« Lorraine de Sagazan, toujours innattendue, jamais répétitive, organise sur le plateau une cérémonie ambitieuse et d'une beauté parfois fulgurante. » Télérama sortir TTT
« Six ans après la création de sa compagnie La brèche, Lorraine de Sagazan qui avait très intelligemment bousculé des classiques comme Démons et Une maison de poupée, poursuit son exploration théâtrale en prise directe avec l’époque. » Thierry Fiorile, France Info, Novembre 2021
« Comme dans la plupart de ses créations, … , Sagazan fait du public une force agissante, prenant le spectateur à témoin de cette cérémonie profane. Elle agrège les vulnérabilités individuelles en une communauté compassionnelle, non pas larmoyante mais rédemptrice. Spinoza l’aurait peut-être dit ainsi : « Un sacre » n’est pas une victoire contre la mort, mais une victoire de la vie. » Mathias Daval, IO Gazette, Novembre 2021
« En dépassant largement le cadre du théâtre, Un Sacre convie chacun à entrer dans une danse transcendantale, chorégraphiée par Sylvère Lamotte, à participer à ce rituel païen salvateur, salutaire. Ode à la vie, à la mort, l’œuvre de Lorraine de Sagazan et de Guillaume Poix infuse lentement, intensément touchant sa cible à tous les coups, nos cœurs de femmes, d’hommes. » L’Œil d’Olivier, Novembre 2021
« Lorraine de Sagazan s’est imposée comme une des meilleures et des plus originales créatrices de la scène théâtrale actuelle. » Catherine Robert, La Terrasse, Octobre 2021
« Lorraine de Sagazan signe un spectacle apaisant et singulier à la lisière de la danse et du théâtre. » Igor Hansen-Love, Les inrockuptibles, Novembre 2021
« Chaque fois, un.e comédien·ne portera l’histoire d’un·e inconnu·e avec la même attention que s’il s’agissait d’un proche. Et chaque fois, les autres corps en présence se transformeront en caisse de résonance (…). » Agnès Dopff, Mouvement, Octobre 2021
« Loin d’un chœur de pleureuses, les comédiens forment alors une troupe lumineuse, où chacun s’empare, avec ses tripes, du personnage qui lui a été confié. » Vincent Bouquet, Sceneweb, Octobre 2021
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